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La ministre britannique Michelle Donelan. Photo : @David Woolfall/Wikipedia

L’Institut Britannique de Sécurité de l’IA ouvre un bureau aux États-Unis pour renforcer la collaboration internationale en matière de régulation

Dans un effort visant à encourager une plus grande coopération internationale sur la régulation d’une technologie en rapide évolution, l’Institut britannique de sécurité de l’intelligence artificielle (AI) a annoncé l’ouverture d’un bureau aux États-Unis. Le nouveau bureau, situé à San Francisco, devrait ouvrir cet été et recruter une équipe de personnel technique pour compléter le travail de l’organisation basée à Londres et renforcer les liens avec son homologue américain.

La décision d’établir une présence aux États-Unis intervient à un moment où la régulation de l’IA devient une priorité mondiale, comme en témoigne le dernier Forum de Davos, au cours duquel cette technologie a été au centre des débats.

Un timing stratégique

L’annonce de l’institut survient quelques jours avant le deuxième sommet mondial sur la sécurité de l’IA, organisé conjointement par les gouvernements britannique et sud-coréen à Séoul cette semaine. Ce sommet vise à rassembler des dirigeants mondiaux, des chefs d’entreprise et des universitaires pour discuter des meilleures approches pour réglementer l’IA.

Historique des initiatives en matière de réglementation de l’IA

Peu après la sortie de ChatGPT par OpenAI, membre du Forum économique mondial, en novembre 2022, des acteurs du secteurs ont signé une lettre ouverte appelant à un moratoire de six mois dans le développement de l’IA.

Un an plus tard, le premier sommet sur la sécurité de l’IA s’est tenu à Bletchley Park, en Grande-Bretagne. Le Premier ministre britannique et contributeur de l’Agenda 2030, Rishi Sunak, a annoncé un engagement conjoint, la « déclaration de Bletchley », entre les gouvernements et les entreprises pour collaborer sur la sécurité des nouveaux modèles d’intelligence artificielle (IA) avant leur déploiement. Sunak a également annoncé, en accord avec la vice-présidente américaine Kamala Harris, la création d’instituts spécialisés dans la sécurité de l’IA, une initiative conjointe des gouvernements britannique et américain. Le sommet a aussi été marqué par la fondation d’un groupe similaire au Giec pour l’intelligence artificielle, chargé de publier des rapports annuels évaluant les dangers potentiels liés à l’IA. Même la Chine du contributeur du FEM, Xi Jinping a cosigné la « déclaration de Bletchley » aux côtés des États-Unis et d’autres pays, témoignant de sa volonté de collaborer malgré les tensions croissantes avec l’Occident.

Pendant ce temps, les textes visant à réguler l’IA se multiplient dans le monde entier. L’OMS, l’agence des Nations unies affiliée au FEM, a publié des recommandations et l’UNESCO, qui est aussi membre du forum est à l’origine d’un cadre à destination de ces états-membres et les Etats-unis avaient ouvert la voix, le 30 octobre 2023, lorsque le contributeur de l’Agenda 2030, Joe Biden, a publié un décret le 30 octobre 2023, sur la réglementation de l’IA.

Le commentaire de Michelle Donelan

Suite à l’ouverture du bureau britannique aux Etats-unis, la ministre de la Technologie du Royaume-uni, Michelle Donelan, a déclaré : « L’ouverture de nos portes à l’étranger et le renforcement de notre alliance avec les États-Unis sont au cœur de mon projet d’établir de nouvelles normes internationales en matière de sécurité de l’IA, dont nous discuterons lors du sommet de Séoul cette semaine. »

Depuis Séoul, Donelan, qui fait partie du Conseil privé du roi Charles III, un habitué des réunions du groupe Bilderberg se félicite que « des discussions historiques auront bientôt lieu pour faire avancer la collaboration internationale sur la sécurité, l’inclusivité et l’innovation de l’IA ».

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