Le président chinois et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Xi Jinping, est arrivé à Paris, marquant sa première visite en France depuis la pandémie de Covid-19. Si les médias proches du FEM, affirme que les tensions entre la Chine et l’Europe pourrait plomber ce voyage officielle, c’est mal connaitre ou éluder les liens qui unissent le contributeur du FEM, Emmanuel Macron, avec l’Empire du Milieu. Les présidents Français et chinois s’étaient d’ailleurs promis de se rencontrer une fois par an, avant la crise sanitaire.

Il est vrai que ces dernières semaines, les tensions entre l’UE et la Chine se sont intensifiées, en particulier après une série d’enquêtes européennes sur les pratiques commerciales de Pékin, perçues comme déloyales. La Commission européenne s’est montrée préoccupée par les subventions chinoises aux voitures électriques et par les pratiques de certains fabricants chinois d’équipements de sécurité.

Les tensions entre la Chine et l’Europe pourrait plomber ce voyage officielle selon la presse proche du FEM

Bloomberg, qui est membre du FEM, relève que récemment “L’UE s’est récemment montrée plus sévère à l’égard de la Chine, se rapprochant des positions américaines” . Selon le magazine américain, Foreign Policy, le média américain fondé par Samuel Huntingtion qui était un grand habitué de Davos, le voyage de Xi Jinping a pour objectif de “limiter les dégâts”. Le South China Morning Post, quotidien de langue anglaise publié à Hong Kong et détenu par Alibaba, membre du FEM, évoque une guerre commerciale dont “le point culminant”, a été atteint avec les perquisitions “spectaculaires” menées à la fin du mois d’avril dans les locaux néerlandais et polonais du fabricant d’équipements de sécurité Nuctech, détenu en partie à l’État chinois.

Les liens d’Emmanuel Macron avec la Chine

C’est toutefois sous estimer les liens qui unissent, les présidents Français et chinois, tout deux contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial. Emmanuel Macron a en effet développé au fil des années des liens significatifs avec la Chine, marquant son parcours politique et économique par une série d’interactions et de collaborations notables, qui ont commencé lorsqu’il a intégré en 2013 le programme de Young Leader de la Fondation France-Chine, qui compte parmi ses membres et bienfaiteurs des personnalités qui ont des liens avec le Forum économique mondial, comme Arnaud Ventura, Dominique Strauss-Kahn, ou Philippe Douste-Blazy, mais également les entreprises L’Oréal, AXA, Carrefour, et la marque Chaumet du Groupe LVMH, membres du FEM.

Macron, qui a été nommé ministre de l’Économie et du Numérique dans le gouvernement du contributeur dru FEM, Manuel Valls, s’est rendu peu de temps après à la réunion du groupe Bilderberg qui se déroulait à Copenhague, puis a ensuite participé à plusieurs événements majeurs renforçant les liens franco-chinois. C’est lui qui avait annoncé la cession de 49,9 % des parts de l’aéroport de Toulouse Blagnac au consortium chinois Symbiose, formé par Shandong Hi Speed Group et Friedmann Pacific Investment Group (FPIG). Le 2 juillet 2015, il a accompagné Valls au Sommet économique franco-chinois à Toulouse, présidé par le Premier ministre chinois et contributeur du FEM, Li Keqiang. Lors de ce sommet, celui qui est entre temps devenu le président de la France avait minimisé la disparition de Mike Poon, milliardaire chinois et nouvel actionnaire minoritaire de l’aéroport de Toulouse Blagnac, impliqué dans une affaire de corruption en Chine, en la qualifiant de « non-événement ».

Au début de l’année 2018, Macron avait même décidé d’apprendre le Chinois avant de se rendre en Chine à deux reprises cette année là. Lors de se deuxième visite, qui s’est déroulée au mois de novembre, il a évoqué lors d’une conférence de presse « la mise en place du crédit social», affirmant que dans le cadre des travaux que la France avait engagé avec la Chine, il suivait « les conséquences que cela peut avoir pour les entreprises, à la fois positives et puis des biais que cela peut créer». « Aujourd’hui, rien ne nous laisse à penser que cette réforme soit de nature à créer quelque biais que ce soit », déclarait-il.

Par la suite, les chefs d’État chinois et français n’ont pas pu tenir leur promesse de se retrouver tous les ans en raison de la crise sanitaire, même s’ils ont échangé à de nombreuses reprises par téléphone ou par visio pour discuter de sujets tels que la lutte contre la pandémie dans le cadre de l’accélérateur ACT, le climat, la biodiversité, la coopération bilatérale, les droits de l’homme et la réciprocité en matière d’accès au marché. Ce fût par exemple le cas le 9 décembre 2020, les 25 février, 16 avril et 26 octobre 2021.

Programme de la Visite

Mais Xi Jing Ping a enfin pu poser sur le sol français ce dimanche. Il a été accueilli par le Premier ministre et Young Global Leader du Forum économique mondial, Gabriel Attal, à l’aéroport d’Orly pour une visite qui se terminera le 7 mai.

Lundi, Xi Jinping rencontrera Emmanuel Macron pour des discussions bilatérales. La présidente de la Commission européenne et contributrice de l’agenda 2030, Ursula von der Leyen, qui avait déjà accompagné Macron lors de son dernier voyage en Chine en avril dernier, se joindra à eux pour examiner les différends commerciaux entre l’Union européenne et la Chine. Le président Français a même diné le 2 mai, avec le chancelier Allemand et contributeur du FEM, Olaf Shcholz, officiellement pour que les deux hommes accordes leurs violons.

Un forum économique franco-chinois est également prévu au théâtre Marigny. Après une cérémonie officielle aux Invalides, Xi Jinping et Emmanuel Macron se réuniront à l’Élysée pour un tête-à-tête. Ils tiendront ensuite une conférence de presse conjointe, où Macron demandera au président chinois de soutenir une « trêve olympique » pour tous les conflits, en prévision des Jeux olympiques de Paris cet été. Une escapade est également prévue dans les Hautes-Pyrénées, au col du Tourmalet, mythique ascension du Tour de France, où Emmanuel Macron veut partager un moment plus personnel avec son homologue Chinois.

Emmanuel Macron souhaite au minimum garantir que la Chine, principal allié du président russe Vladimir Poutine, ne fournira pas un soutien explicite à l’effort de guerre de Moscou contre Kiev. Xi Jinping poursuivra sa tournée européenne en se rendant par la suite dans d’autres pays dirigés par des contributeurs du FEM, comme la Serbie, d’Aleksandar Vučić et la Hongrie de Viktor Orban.