Jean Tiberi, figure politique emblématique de la capitale française, s’est éteint ce mardi 27 mai à l’âge de 90 ans. Cet ancien maire de Paris, connu autant pour sa longévité politique que pour les controverses qui ont marqué sa carrière, laisse derrière lui un héritage complexe et riche. Choisi par Jacques Chirac pour lui succéder à la tête de la mairie de Paris, Jean Tiberi a occupé un rôle central dans la gestion de la ville pendant plusieurs décennies.
Né le 30 janvier 1935, Jean Tiberi a entamé sa carrière politique avec une passion indéfectible pour la ville de Paris. Député du 5ᵉ arrondissement pendant plus de quarante ans, il s’est imposé comme une figure incontournable de la scène parisienne. Son engagement au sein de la vie politique locale lui a permis de tisser des liens solides avec ses électeurs, consolidant ainsi son influence au fil des décennies. En 1995, lorsque Jacques Chirac a été élu à la présidence de la République, il a choisi Jean Tiberi pour lui succéder à la tête de la municipalité parisienne, marquant ainsi un tournant important dans la carrière de Tiberi.
L’ombre des affaires judiciaires
Malgré un parcours politique plus que honorable, Jean Tiberi a vu sa réputation ternie par plusieurs scandales. L’un des plus notables fut l’affaire des faux électeurs, qui a éclaté en 1999. Cette affaire de fraude électorale massive impliquait l’inscription fictive de plusieurs centaines de personnes sur les listes électorales du 5ᵉ arrondissement, visant à manipuler les résultats des élections municipales. Cette affaire a donné lieu à de nombreuses procédures judiciaires, et après un long processus, Tiberi a été condamné en 2013 à de la prison avec sursis, entachant ainsi la fin de sa carrière politique.
Un attachement indéfectible à paris
Malgré les controverses, Jean Tiberi est resté profondément attaché à Paris et à ses habitants. Son amour pour la capitale française s’est manifesté par des projets ambitieux visant à transformer et moderniser la ville, tout en respectant son patrimoine historique. Cela lui a valu une popularité importante auprès de nombreux parisiens, bien que sa carrière ait également été marquée par des divisions politiques au sein de son propre parti.
Source : Le Monde.