Présent au Bureau ovale aux côtés de Donald Trump ce 30 mai 2025, Elon Musk a pris la parole pour faire le bilan de sa mission au sein du Department of Government Efficiency (DOGE) qu’il vient de quitter. Le patron de Tesla, SpaceX et X a affiché un ton à la fois combatif et déterminé, en affirmant que ce n’était qu’une première étape d’une transformation profonde de la gestion budgétaire fédérale et que le DOGE lui survivra. Il en a aussi profité pour répondre sèchement aux accusations du New York Times sur sa consommation supposée de drogues.
La fonction de « fonctionnaire spécial » confiée à Elon Musk devait initialement durer une centaine de jours a rappelé Musk, mais, selon l’intéressé, l’influence du DOGE ne fait que commencer :
« C’est comme le bouddhisme, c’est un mode de vie. Cela va rayonner dans tout l’État et nous verrons un jour des milliers de milliards de dollars d’économisés. »
Musk affirme que son équipe a déjà permis d’économiser 160 milliards de dollars, et vise les 1 000 milliards d’ici fin 2026. À ses yeux, DOGE a surtout servi à poser les bases d’un changement systémique :
« Nous avons annulé des milliers de licences logicielles inutiles, passé en revue chaque ligne budgétaire. Parfois, personne ne savait même à quoi servait une dépense. »
Sur les révélations du New York Times : « Passons, un peu de sérieux »
Interrogé sur l’article explosif du New York Times l’accusant de consommer de la kétamine, de l’ecstasy et d’autres drogues hallucinogènes, Musk a répliqué en pointant du doigt la crédibilité de ses détracteurs :
« Le New York Times a été accusé de répandre des mensonges sur le Russia Gate. Un juge a même déclaré qu’ils avaient menti. C’est ce journal-là dont on parle ? Non, passons. Un peu de sérieux. »
Une attaque frontale contre les médias qu’il accuse régulièrement de partialité, tout en réaffirmant sa volonté de rester proche de Donald Trump :
« Je serai toujours là pour Monsieur le Président, s’il le souhaite. Je serai encore un ami, un conseiller. »
Un combat contre « le poids pernicieux de la bureaucratie »
À la question de savoir ce qui est plus difficile entre coloniser Mars ou rationaliser le budget fédéral, Musk a répondu avec ironie :
« Coloniser Mars est plus difficile. Mais optimiser le budget est un combat contre la nature même de la bureaucratie. »
Il a pointé les dépenses injustifiées, les dotations non traçables et une chaîne de responsabilités floue au sein de l’administration :
« On dit souvent qu’on dépense mal l’argent quand ce n’est pas le sien et qu’il va à des gens qu’on ne connaît pas. »
Musk affirme avoir été la cible d’oppositions féroces, y compris dans les cabinets d’avocats, à cause des décisions prises :
« Nous avons dû faire des choix difficiles. On s’est fait beaucoup d’ennemis. »
Le milliardaire a ensuite enfoncé le clou sur son réseau social à propos du New York Time, l’accusant de véhiculé de la « pure propagande ». « Hâte qu’ils doivent rendre leur prix Pulitzer pour leurs mensonges délibérés sur le canular russe. Ce sera une belle journée. »