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Brésil : la déforestation en Amazonie repart à la hausse à l’approche de la COP30

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Alors que le Brésil accueillera la COP30 en novembre à Belém, les dernières données de l’INPE révèlent une forte reprise de la déforestation en Amazonie, en hausse de 9,1 % depuis août 2024. Une tendance inquiétante qui fragilise les engagements climatiques du président Lula.

L’alerte est donnée à cinq mois d’un rendez-vous mondial majeur pour le climat. Entre août 2024 et mai 2025, la déforestation en Amazonie brésilienne a progressé de 9,1 % par rapport à la même période l’année précédente, selon les données de l’Institut national de recherche spatiale (INPE), publiées le vendredi 6 juin. Au mois de mai, l’Amazonie a perdu 960 km² de forêt : une augmentation de 92 % sur un an, et le deuxième plus mauvais résultat jamais enregistré pour ce mois.

Une déforestation galopante malgré les promesses

Ces chiffres contrastent fortement avec les objectifs de Luiz Inácio Lula da Silva, qui avait promis d’éradiquer la déforestation illégale d’ici 2030. Après une année 2024 encourageante dans les biomes brésiliens, cette recrudescence des incendies et de la déforestation menace la crédibilité du pays sur la scène internationale.

Le réseau brésilien Observatoire du climat avertit : sans inflexion rapide en juin et juillet, le Brésil pourrait arriver à la COP30 en contradiction avec ses engagements, alors même qu’il en est l’hôte.

Une dynamique contrastée selon les régions

Tous les écosystèmes ne sont pas affectés de la même manière. Dans le Pantanal, zone humide du sud de l’Amazonie, la déforestation a chuté de 77 % en dix mois. Le Cerrado, la grande savane du centre du pays, affiche une baisse plus modeste de 22 %. Mais c’est l’Amazonie, véritable poumon planétaire, qui concentre toutes les inquiétudes.

La destruction de sa couverture végétale réduit considérablement la capacité d’absorption du CO₂, accentuant l’effet de serre et les dérèglements climatiques à l’échelle mondiale.

Un record mondial de perte des forêts tropicales

À l’échelle planétaire, la situation est tout aussi préoccupante. Les forêts primaires tropicales ont reculé de 6,7 millions d’hectares en 2024, selon le Global Forest Watch du World Resources Institute, soit une augmentation de 80 % par rapport à 2023. Ce rythme équivaut à la perte de 18 terrains de football chaque minute.

Les incendies, exacerbés par le changement climatique, sont l’un des principaux moteurs de cette destruction accélérée.

Une COP30 sous pression

À l’heure où la planète s’apprête à se réunir à Belém, en Amazonie brésilienne, pour la 30e Conférence des parties sur le climat, le Brésil doit désormais démontrer sa capacité à inverser la tendance. Lula espère que cette COP constituera un levier politique fort pour relancer l’action climatique mondiale. Mais il devra, d’abord, montrer l’exemple chez lui.

Source : Le Monde.

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