Le président Français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron s’est exprimé ce jeudi 20 février lors d’un échange sur ses réseaux sociaux, abordant la situation en Ukraine, les risques pour la sécurité européenne et les mesures que la France et l’Europe doivent prendre face à « la menace russe ». Ce discours marque un tournant dans la position française, insistant sur la nécessité d’un renforcement militaire et d’une autonomie stratégique européenne.
Le président français a salué la résistance ukrainienne face « à l’agression russe », soulignant que « l’Ukraine a formidablement résisté », mais a également reconnu que la situation demeure alarmante.
Il a estimé que le conflit, qui dure depuis trois ans, constitue « un échec pour la Russie », mais a mis en garde contre l’intensification des combats et l’implication croissante de partenaires comme l’Iran et la Corée du Nord aux côtés de Moscou.
D’après Emmanuel Macron, la Russie a non seulement renforcé son arsenal militaire, mais elle a aussi « mondialisé la guerre » en Ukraine, en faisant appel à des combattants nord-coréens et en consolidant ses alliances stratégiques avec des puissances hostiles à l’Occident.
Emmanuel Macron exhorte les Européens à intensifier leur effort de défense. Il a insisté sur la nécessité de revoir les choix budgétaires afin d’augmenter les capacités militaires françaises et européennes :
« Il faut investir encore plus, Français et Européens, pour garantir notre sécurité ».
Le président a également évoqué la nécessité de renforcer la cybersécurité et de se prémunir contre les attaques et interférences étrangères, notamment via les réseaux sociaux.
Pas d’envoi de troupes combattantes, mais une présence sécuritaire post-conflit
Emmanuel Macron a clarifié la position française concernant l’envoi de soldats sur le terrain :
« Nous ne comptons pas envoyer de combattants en Ukraine ».
Toutefois, il n’exclut pas la possibilité d’une présence militaire française pour garantir la sécurité du pays une fois la paix négociée. Selon lui, cette éventualité est en discussion avec des alliés, notamment le Royaume-Uni.
En attendant, la France continuera de fournir des équipements militaires, incluant des armes et des avions, pour soutenir l’Ukraine dans sa défense contre l’agression russe.
Vers un financement européen massif pour la défense
Le président français plaide pour une autonomie stratégique renforcée au sein de l’Union européenne. Il souhaite instaurer un « financement européen commun massif » afin de produire et d’acheter plus de matériel militaire directement en Europe, plutôt que de dépendre des États-Unis.
Selon Emmanuel Macron, « acheter américain » revient à limiter l’indépendance de l’Europe, soulignant que 34% des achats de défense européens sont réalisés auprès d’industriels américains, un chiffre qu’il juge trop élevé.
Un déplacement stratégique aux États-Unis
Dans ce contexte, Emmanuel Macron se rendra à Washington dans les prochains jours pour rencontrer le président américain. Il a d’ores et déjà annoncé qu’il insistera auprès de son homologue pour ne pas montrer de faiblesse face à Vladimir Poutine :
« Si tu laisses l’Ukraine prise, la Russie va être inarrêtable ».
Cette visite s’inscrit dans une série d’initiatives diplomatiques alors que les États-Unis intensifient leurs discussions sur la guerre en Ukraine, notamment via des rencontres avec des représentants russes et ukrainiens.
Une réponse aux critiques de Donald Trump
Enfin, Emmanuel Macron a répondu aux attaques du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump contre le contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky. L’ex-président américain avait qualifié le leader ukrainien de « dictateur sans élections ». Macron a répliqué en affirmant que Zelensky est un dirigeant légitime, élu démocratiquement avant la guerre. Il rappelle que l’Ukraine est sous loi martiale depuis trois ans, ce qui rend l’organisation d’élections difficile.
« Le président Zelensky veut la démocratie aussi, car il en est le fruit ».
Le discours d’Emmanuel Macron traduit un durcissement de la position française face à la Russie, avec un appel clair à une mobilisation accrue des Européens pour la défense de l’Ukraine et de la sécurité collective. Entre soutien militaire renforcé, diplomatie active et volonté d’autonomie stratégique, le président français a pris un ton martial dans la lignée du renforcement de son implication dans le conflit, comme en témoigne la réunion organisée ce lundi à Paris avec les hauts responsables européens.
Emmanuel Macron estime qu’« on est en guerre quelque part, et on doit préparer les guerres possibles à venir ». S’il a réfuté avoir « envie de sacrifier des générations », il assume vouloir « être plus fort et plus dissuasif ». Macron a d’ailleurs rappelé que la France était une puissance nucléaire et qu’elle était indépendante sur ce point là, même si lorsqu’il travaillait dans la commission du contributeur du FEM, Jacques Attali, il avait proposé de supprimer de supprimer la force océanique stratégique, la force de dissuasion des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins français pour économiser 5 milliards, selon le journaliste Étienne Campion.
Guerre en Ukraine: "Je n'ai aucune envie de sacrifier des générations", affirme Emmanuel Macron pic.twitter.com/sZrtq4DSK8
