Sous l’impulsion de la haute représentante Kaja Kallas, l’Union européenne a décidé mardi 20 mai de réexaminer son accord d’association avec Israël, notamment au regard de l’article 2, qui conditionne les relations bilatérales au respect des droits humains et des principes démocratiques.

Cette initiative intervient alors que 17 des 27 ministres européens des Affaires étrangères ont soutenu la démarche, dans un contexte d’indignation croissante face à l’intensification de l’offensive israélienne sur Gaza et à la poursuite du blocus humanitaire.

Parmi les pays soutenant le réexamen figurent la France, l’Irlande, les Pays-Bas, la Suède et le Portugal. La Bulgarie, la Hongrie, l’Italie ou encore l’Allemagne s’y opposent, creusant les divisions internes de l’UE sur le conflit Israël–Hamas. Le Royaume-Uni a suspendu ses propres négociations commerciales avec Israël, dénonçant une offensive « intolérable » de l’armée israélienne.

L’accord d’association, qui régit les relations économiques et diplomatiques entre Bruxelles et Tel-Aviv, représente un volume commercial annuel de plus de 45 milliards d’euros. La Suède et d’autres pays membres appellent désormais à des sanctions ciblées contre les colons violents en Cisjordanie — une proposition soutenue par 26 États membres, à l’exception de la Hongrie.

Kaja Kallas insiste : « L’aide humanitaire à Gaza doit être acheminée immédiatement et à grande échelle. » Le réexamen du partenariat pourrait marquer un tournant diplomatique majeur entre l’UE et Israël.

Source : Euronews.