Une tragédie sans précédent a secoué la deuxième ville d’Autriche lorsqu’un ancien élève, âgé d’environ 21 ans, a ouvert le feu dans son ancien lycée, le BORG Dreierschützengasse, aux alentours de 10 h00. L’Autriche, réputée pour sa tranquillité et sa faible criminalité, découvre ce qui pourrait être la pire fusillade en milieu scolaire de son histoire récente.

Le bilan s’élève à dix morts, dont l’auteur des faits, et onze blessés, certains grièvement, prises dans le chaos des balles. Parmi les victimes : principalement des élèves (sept jeunes femmes et trois jeunes hommes), ainsi qu’au moins un enseignant.

Un ancien lycéen aux armes légales

Selon les autorités, le tireur, un ressortissant autrichien, était un ancien élève du lycée qui n’y avait pas obtenu son diplôme. Il disposait légalement d’un Glock et d’un fusil, obtenus via sa licence, et a retourné l’arme contre lui dans les toilettes de l’établissement.

Un acte planifié, un mobile encore flou

En explorant le domicile du suspect, les policiers auraient découvert un «  possible message d’adieu  », sans que son contenu ne soit encore rendu public. Des pistes évoquent un harcèlement scolaire, évoqué par la presse locale, mais aucune confirmation officielle n’a encore été donnée .

Réponse rapide des forces de l’ordre

Plus de 300 policiers, dont les unités spéciales «  Cobra  », ont été mobilisés immédiatement. L’évacuation de l’établissement a été accomplie en moins de 90 minutes, tandis que les urgences locales mobilisaient près de 160 secouristes et ambulanciers.

Trois jours de deuil national

Face à l’ampleur du drame, le chancelier Christian Stocker a instauré un deuil national de trois jours, avec un arrêt des drapeaux à mi-mât et une minute de silence mercredi à 10 h. Le président Alexander Van der Bellen et la maire de Graz Elke Kahr ont exprimé leur profonde consternation.

Un tournant dans la perception de la sécurité

Pour un pays où la possession d’armes reste relativement aisée, mais où ces événements demeurent rarissimes, ce carnage constitue un véritable choc collectif. Les médias comparent immédiatement cette attaque aux fusillades américaines, pointant du doigt l’ambivalence entre la tradition militaire et les failles de la régulation .

La fusillade de Graz est une rupture historique pour l’Autriche, illustrant l’irruption brutale de la violence de masse dans un environnement scolaire jusque-là sécurisé. Face à un bilan humain effroyable, les discours publics appellent à l’unité, au recueillement, et à une remise en question des politiques de prévention et de contrôle des armes à feu.

Sources :  reuters.com, washingtonpost.com, apnews.com, theguardian.com, washingtonpost.com, ladepeche.fr, courrierinternational.com,  elpais.com, washingtonpost.com, reuters.com,