À Nantes, l’élève de 16 ans qui a poignardé plusieurs camarades dans son lycée a été interné en psychiatrie. Il avait dessiné des scènes glorifiant le nazisme.

Un drame glaçant a frappé le lycée privé de Nantes (Loire-Atlantique) jeudi 24 avril. Un adolescent de 16 ans a attaqué ses camarades à l’arme blanche, causant la mort d’un élève et blessant trois autres. Le suspect, rapidement maîtrisé, a été interné d’office. Alors que les enquêteurs cherchent à comprendre son geste, les premiers éléments de son profil suscitent des interrogations.

Qui est le suspect de l’attaque au lycée de Nantes ?

Le suspect est un élève de seconde, sans antécédents judiciaires, mais au comportement déjà signalé en interne.

Selon France Télévisions, le jeune homme n’était pas connu des services de police. Pourtant, plusieurs éléments troublants émergent. Décrit comme “sombre” par ses camarades, il avait récemment été convoqué par la direction de l’établissement pour avoir dessiné des scènes à la gloire d’Adolf Hitler et du Troisième Reich. Des signaux d’alerte pris au sérieux, mais sans conséquence judiciaire à ce stade.

Certains de ses amis ont témoigné qu’il effectuait des saluts nazis et que ses photos de profils sur les réseaux sociaux faisaient référence au IIIe Reich.

Pourquoi son profil inquiète les autorités ?

Parce qu’il combine troubles psychologiques, fascination pour l’idéologie nazie et comportement prémonitoire.

Interné en psychiatrie après les faits, l’élève a été déclaré inapte à une garde à vue. Il présentait un état psychique jugé incompatible avec une audition par les enquêteurs. Avant de passer à l’acte, il aurait tenu des propos énigmatiques à son entourage : “Au revoir, je vous souhaite une bonne vie… Vous allez me revoir très vite, mais à la télé.” Des déclarations qui laissent penser à un passage à l’acte prémédité.

Un de ses camarades a également signalé que l’assaillant avait indiqué le chiffre « 11 » dans son courrier et que des tags dans les toilettes de l’établissement représentant des étoiles de David étaient présentes dans le lycée.

Quel lien avec la victime ?

Selon les premiers éléments de l’enquête, le suspect aurait eu une histoire sentimentale avec la victime décédée.

Il l’aurait cherchée activement dans différentes salles de classe avant de l’attaquer avec une extrême violence. La piste d’un mobile personnel – mêlant rupture affective et fragilité mentale – est désormais explorée en priorité par les enquêteurs. Le geste, aussi brutal que ciblé, pourrait traduire une spirale psychique incontrôlable.

Ce drame survenu à Nantes plonge une communauté scolaire dans la stupeur. Tandis que les motivations exactes restent à déterminer, le profil du suspect – entre souffrance psychique et fascination idéologique – pose la question de la détection des signaux faibles chez les adolescents à risque. L’attaque au couteau de Nantes rappelle avec force l’urgence d’une réponse coordonnée entre école, santé mentale et justice.

Source : France Info.