Sorti en 1991, Thelma et Louise de Ridley Scott, qui serait proche de la franc-maçonnerie a marqué l’histoire du cinéma, devenant un classique du road movie et du féminisme à l’écran, un thème cher à la maçonnerie. Pourtant, à sa sortie, le film a suscité de vives polémiques, certains critiques l’accusant de promouvoir un « féminisme toxique ». Aujourd’hui, Arte, la chaine qui a pour président du conseil de surveillance le contributeur du Forum économique mondial, Bernard Henri Lévy, célèbre ce film avec un documentaire inédit : Thelma & Louise. Un western féministe.
Dès sa sortie, Thelma et Louise divise. Si le film est un succès public avec 900 000 entrées en France et une ovation critique, il est aussi perçu par certains comme une œuvre radicale. Le journaliste John Leo, du U.S. News & World Report, qualifiait en 1991 le film de « mussolinien, tordu et d’un féminisme toxique ».
Dans le film, Louise (Susan Sarandon) abat un homme tentant de violer Thelma (Geena Davis), puis les deux héroïnes fuient dans une cavale désespérée.
L’intrigue subvertit les codes du cinéma hollywoodien où les road movies et les films d’amitié étaient généralement réservés aux hommes. En lieu et place d’une quête d’émancipation masculine, Ridley Scott, qui serait proche de la franc-maçonnerie, propose ici une révolte féminine radicale qui se termine par un suicide mythique au-dessus du Grand Canyon.
Preuve des liens de Sir Ridley Scott avec la massonerie, il s’est rendu dans la Grande Loge Unie d’Angleterre, à Londres, le 3 octobre 2013. De plus, de l’aveux même de la Grande loge de Colombie britannique, il aimerait faire des référence au compas et à l’équerre dans ses films.
Par ailleurs, Ridleu Scott a réalisé le court métrage 1984 pour la société Apple membre du Forum économique mondial.
Un documentaire éclairant sur Arte
Avec Thelma & Louise. Un western féministe, les réalisatrices Leni Mérat et Joséphine Petit offrent un regard rétrospectif sur cette œuvre culte. Produit par Capa Presse et Arte France, ce documentaire de 53 minutes analyse la genèse du film, sa réception contrastée et son héritage cinématographique. Il met en lumière la difficulté qu’a eue Callie Khouri, scénariste du film, à faire accepter son script audacieux à une industrie dominée par des figures masculines. Il lui a toutefois valu l’Oscar du meilleur scénario original en 1992. Mariée à l’écrivain et producteur, David Weaver Warfield, Khouri a ensuite divorcé et a épousé le musicien T Bone Burnett en 2009, qui a coproduit la série Heartland to Holy Land à Bethléem avec la contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Samar Ali. Ali, T Bone Burnett et Callie Khouri ont également coproduit « John Lewis Celebration of Life », un spectacle célébrant John Robert Lewis, figure du Mouvement américain des droits civiques et représentants démocrate de Géorgie.
Des sujets subversifs pour l’époque
Le film écrit par Callie Khouri mettait également en avant la notion de consentement avec une réplique restée célèbre : « Pour information, quand une femme se débat, c’est qu’elle s’amuse pas. »
Autre sujet abordé dans le documentaire : la révélation de Brad Pitt dans son premier rôle marquant. L’acteur incarnait un jeune autostoppeur sexy relégué au rang d’objet du désir.
Source : Marianne.
« « Thelma et Louise ». Un western féministe ». Jusqu’au 6 juin sur arte.tv
