La diplomatie russe durcit encore le ton. En réaction au démenti du président ukrainien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky concernant une supposée attaque ukrainienne contre la résidence de Vladimir Poutine, Maria Zakharova a accusé le président ukrainien de multiplier les « mensonges », affirmant que les déclarations de Sergueï Lavrov relevaient, elles, de « la vérité »

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a vivement réagi aux propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui avait qualifié de « mensonge » l’affirmation de Moscou selon laquelle Kiev aurait tenté de frapper la résidence du président russe.

Interrogée par des journalistes, Maria Zakharova a élargi sa charge bien au-delà de cet épisode précis. Selon elle, les déclarations de Volodymyr Zelensky relèveraient d’une stratégie systématique de désinformation. « Les déclarations de Zelensky concernant Boutcha sont mensongères. Les déclarations de Zelensky concernant les enfants prétendument “volés par la Russie” sont mensongères. Les déclarations de Zelensky concernant le refus de la Russie de négocier sont mensongères », a-t-elle affirmé, dans un message relayé par les canaux officiels de la diplomatie russe.

Dans ce contexte, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères a opposé ces accusations aux propos tenus par le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. « Les paroles de Lavrov sont la vérité », a-t-elle insisté, ajoutant que « le régime de Kiev devra répondre de ces crimes ».

Zakharova a également retweeté un message de Dmitry Medvedev accusant le « salaud de Kiev » d’essayer de « faire dérailler le règlement du conflit. Il veut la guerre. Eh bien, au moins, il devra rester caché pour le restant de ses jours ».

Cette sortie s’inscrit dans une séquence de tensions accrues entre Moscou et Kiev, sur fond de négociations internationales et de pressions diplomatiques liées à une possible issue au conflit. La Russie affirme que l’attaque présumée contre la résidence présidentielle constitue une « ligne rouge » et justifie un durcissement de sa position, tandis que l’Ukraine dénonce ce qu’elle considère comme une manipulation destinée à faire échouer les discussions en cours avec les États-Unis et leurs alliés.

Les références faites par Maria Zakharova à Boutcha et à la question des enfants ukrainiens déplacés illustrent la profondeur du fossé narratif entre les deux camps. Là où Kiev et de nombreux pays occidentaux accusent Moscou de crimes de guerre et de déportations forcées, le Kremlin rejette ces accusations en bloc et renvoie la responsabilité au gouvernement ukrainien.

Sources :

Déclarations officielles du ministère russe des Affaires étrangères – décembre 2025

AFP – décembre 2025