Donald Trump estime qu’un accord de paix en Ukraine est désormais à portée de main. Lors d’une conférence de presse commune avec Volodymyr Zelensky, le président américain a assuré que l’essentiel des négociations était bouclé, tout en reconnaissant que des questions sensibles, au premier rang desquelles le Donbass, restent à trancher avec Kiev, Moscou et les Européens.

Les négociations visant à mettre fin à la guerre en Ukraine semblent entrer dans leur phase finale. Le président des États-Unis et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump, a déclaré ce dimanche 28 décembre que les discussions étaient « proches d’un accord », affirmant que « 95 % des sujets ont été traités ». Il a toutefois reconnu que « un ou deux points très épineux » demeuraient en suspens, notamment la question du Donbass, région orientale de l’Ukraine revendiquée par la Russie.

S’exprimant devant la presse à l’issue d’un échange avec son homologue ukrainien, Donald Trump a insisté sur l’aspiration majoritaire à la fin du conflit. Citant un sondage faisant état de 91 % de la population favorable à l’arrêt des combats, il a déclaré : « J’en ai assez de voir autant de personnes mourir. » Qualifiant la guerre d’« hécatombe sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale », le président américain a estimé qu’il était « temps d’en finir ». Fidèle à sa ligne politique, il a également imputé la responsabilité du déclenchement du conflit à l’administration américaine précédente, affirmant que la guerre n’aurait pas éclaté s’il était resté au pouvoir.

Dans ce contexte, Donald Trump a évoqué la perspective d’une rencontre trilatérale avec le président russe. Selon lui, Vladimir Poutine aurait exprimé le souhait qu’un tel sommet ait lieu. « On va y arriver, au moment voulu », a-t-il déclaré, sans avancer de calendrier précis. Une telle réunion serait perçue comme une étape déterminante dans la finalisation d’un accord global.

De son côté, le président ukrainien et contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky a salué une « très bonne conversation » avec Donald Trump et remercié les États-Unis pour « les progrès » accomplis. Il a annoncé qu’une nouvelle réunion, prévue en janvier, devrait rassembler le président américain et plusieurs dirigeants européens afin de « finaliser l’ensemble de ces sujets », soulignant le rôle central de l’Europe dans la phase finale des discussions.

Donald Trump s’est également dit « disposé à se rendre en Ukraine si besoin », y compris pour s’exprimer devant le Parlement ukrainien, tout en précisant qu’un tel déplacement ne lui semblait pas nécessaire dans l’immédiat. Ces déclarations interviennent alors que les discussions se sont intensifiées ces dernières semaines, sous la pression internationale pour mettre un terme à un conflit qui dure depuis près de quatre ans.

Les points « épineux » au cœur des négociations

La question d’une éventuelle zone de séparation entre les forces russes et ukrainiennes reste ouverte. « On n’est pas encore d’accord, mais on s’en approche », a admis Donald Trump, qualifiant le sujet de « difficile » mais appelant « nécessairement une solution ». Le président américain a confirmé que les discussions progressaient, sans préciser quel acteur serait chargé de superviser ou de sécuriser cette zone tampon, autre point sensible dans un accord encore fragile.

Mais le principal blocage concerne le contrôle du Donbass. Donald Trump a reconnu que cette question restait un obstacle majeur. « C’est sans aucun doute l’un des grands enjeux, et je pense que nous sommes sur le point d’y parvenir », a-t-il assuré, laissant entendre que des compromis étaient en discussion. Partiellement occupé par les forces russes depuis 2014 et au cœur de l’invasion lancée en 2022, le Donbass demeure un symbole à la fois stratégique et politique pour les deux camps.

Le président américain a confirmé que la Russie exigeait toujours que l’Ukraine renonce à cette région. Volodymyr Zelensky a, de son côté, réaffirmé une ligne rouge claire : « Il faut respecter ce territoire que nous contrôlons. Notre position est très claire. » Il a souligné que Kiev et Moscou conservaient des positions « évidemment différentes » sur ce dossier, qualifié de « sujet épineux » par les présidents ukrainiens et américains.

Interrogé sur l’hypothèse d’un référendum, Volodymyr Zelensky a ouvert la porte sans s’y engager pleinement. Un vote populaire pourrait, selon lui, servir à valider un plan de paix, mais cette option reste « très difficile à accepter pour notre société ». « C’est la terre de notre nation », a-t-il insisté, rappelant que toute décision concernant les territoires devrait être approuvée soit par le Parlement, soit par référendum. Les Ukrainiens réfugiés à l’étranger pourraient y participer, même si l’organisation d’un tel scrutin s’annonce longue et complexe.

Sources :

Conférence de presse Trump–Zelensky, Mar-a-Lago – 28 décembre 2025