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Photo : Compte Facebook de l'Institut Montaigne.

Institut Montaigne : La note affirmant que la Russie va chercher à tester l’OTAN en attaquant un pays baltes

L’Institut Montaigne présidé par Henri de Castries, président du comité de pilotage du groupe Bilderberg a publié le 6 novembre dernier une note analysant la capacité de Moscou à tester la solidité des alliances occidentales par une provocation ciblée contre les pays baltes.

Cette étude menée par l’ancien diplomate Michel Duclos s’appuie sur de nombreux entretiens menés auprès de responsables européens, de diplomates et de spécialistes de la sécurité, et met en lumière un dilemme stratégique central pour l’Europe. Elle rappelle notamment que « l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord ne stipule pas un engagement automatique » des alliés, un point souvent méconnu du grand public.

Pourquoi les pays baltes sont au cœur des inquiétudes

La note décrit les pays baltes comme une cible plausible en raison de leur double appartenance à l’OTAN et à l’Union européenne. Il est même indiqué que « La Russie cherchera dans les années à venir à tester la solidité de l’article 5 de l’OTAN et de l’architecture de la sécurité euro-atlantique, au moyen d’une agression à l’encontre des pays baltes ».

Une agression dans cette zone aurait un impact géopolitique majeur, d’après Michel Duclos, car elle obligerait les alliés à démontrer la réalité de leurs engagements. Selon l’Institut Montaigne, l’hypothèse d’une attaque russe considérée il y a peu comme envisageable à un horizon de trois à cinq ans doit désormais être pensée de façon plus concrète. La guerre en Ukraine a montré la volonté de Moscou de tester les limites de l’ordre international et la cohésion des démocraties occidentales, estime l’institut.

Une première phase fondée sur la guerre hybride

L’étude explore plusieurs scénarios et commence par décrire une phase initiale de guerre hybride. Celle-ci viserait à désorganiser les défenses baltes, mais aussi à démoraliser les opinions publiques européennes pour freiner toute réaction unifiée. Cette stratégie pourrait inclure des cyberattaques, des campagnes de désinformation, des actions clandestines ou encore des opérations de sabotage. Selon la note, cette première étape pourrait déboucher sur des prises de gage territoriales ou des frappes de missiles limitées contre les pays baltes.

Trois grands scénarios de réaction occidentale

Le document présente trois grandes voies possibles pour les alliés. La première est l’activation pleine de l’article 5, qui aboutirait soit à un recul russe, soit à un risque d’escalade militaire sur d’autres territoires européens. Le deuxième scénario repose sur un refus américain d’enclencher la solidarité de défense, ce qui conduirait soit à un abandon des pays baltes, soit à une riposte assurée uniquement par une coalition européenne volontaire. Le troisième scénario décrit une décision ambiguë du Conseil de l’Atlantique Nord, qui laisserait l’essentiel de la charge militaire aux pays européens.

Un appel à renforcer la résilience européenne

La directrice générale de l’Institut Montaigne, Marie-Pierre de Bailliencourt, insiste sur la nécessité de rompre avec une réflexion uniquement réactive. Ne pas anticiper, écrit-elle, revient à laisser à Moscou le choix du terrain, du moment et des moyens. L’étude de cet institut proche des cercles mondialiste est donc un appel à repenser la dissuasion, la coordination politique et la capacité d’action rapide des Européens pour éviter qu’une provocation à Narva ou ailleurs ne prenne les alliés au dépourvu.

Le scénario balte proposé par l’Institut Montaigne invite les responsables européens à renforcer leurs engagements, à clarifier leurs lignes rouges et à préparer leur opinion publique à des choix difficiles. L’étude rappelle enfin que la crédibilité de l’OTAN dirigé par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Mark Rutte, repose autant sur sa capacité militaire que sur la cohésion politique de ses membres.

À noter que le mouvement En Marche lancé par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron avait été domicilié à l’adresse du directeur de l’Institut Montaigne, en 2016, comme l’avait révélé Mediapart. Le gouvernement assurait qu’il n’y avait « aucun lien » entre l’Institut Montaigne et le mouvement « En Marche » et qu’il s’agissait d’« un service rendu ». 

Source :

Note de l’Institut Montaigne : L’OTAN à l’épreuve de la menace russe : l’hypothèse balte

Le scénario balte proposé par l’Institut Montaigne permet de comprendre les enjeux politiques, militaires et psychologiques d’un affrontement indirect entre l’Occident et la Russie. Ce travail invite les responsables européens à renforcer leurs engagements, à clarifier leurs lignes rouges et à préparer leur opinion publique à des choix difficiles. L’étude rappelle enfin que la crédibilité de l’OTAN repose autant sur sa capacité militaire que sur la cohésion politique de ses membres.

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