Battu 2-1 au Parc des Princes par un Bayern Munich solide et discipliné, le Paris Saint-Germain a connu une soirée cauchemardesque mardi 4 novembre. Au-delà de la défaite, le club perd deux cadres majeurs : Ousmane Dembélé et Achraf Hakimi, blessés, alors que les signes d’usure physique s’accumulent.
La soirée avait des allures de test européen pour le Paris Saint-Germain. Elle s’est transformée en naufrage collectif et physique. Mardi 4 novembre, le Bayern Munich est venu s’imposer 2-1 au Parc des Princes, dans une rencontre où les Parisiens, champions d’Europe en titre, ont semblé dépassés dans tous les compartiments du jeu. Au-delà du revers, les blessures d’Ousmane Dembélé et d’Achraf Hakimi assombrissent encore un peu plus le ciel du club parisien.
Dès les premières minutes, les Bavarois ont imposé leur loi. Le pressing intense de Luis Díaz et de ses coéquipiers a rapidement étouffé la relance parisienne. Dès la 4ᵉ minute, une perte de balle de Nuno Mendes permettait à Díaz d’ouvrir le score. Le Colombien, homme du match, récidivait avant la pause après une erreur de Marquinhos (32ᵉ), avant d’être expulsé pour un tacle dangereux sur Hakimi, victime d’une entorse à la cheville gauche le jour de ses 27 ans. En larmes, le défenseur marocain a quitté la pelouse, sous les applaudissements du Parc.
En supériorité numérique, le PSG a repris le contrôle du ballon en seconde période, mais sans la lucidité nécessaire. João Neves a bien réduit l’écart d’une superbe reprise acrobatique (74ᵉ), insuffisante pour renverser une équipe bavaroise au réalisme implacable, désormais invaincue depuis 16 matchs toutes compétitions confondues.
Luis Enrique a reconnu sans détour la supériorité allemande : « À 11 contre 11, le Bayern était plus fort, sans aucun doute », a-t-il confié en conférence de presse, pointant les « cadeaux » offerts par ses joueurs et le manque de fraîcheur d’un effectif épuisé. Le technicien espagnol doit composer depuis plusieurs semaines avec une cascade de blessures — Désiré Doué, Fabian Ruiz, Marquinhos — et un calendrier démentiel depuis la Coupe du monde des clubs disputée aux États-Unis cet été.
Symbole de cette fragilité, Ousmane Dembélé, tout juste remis d’une blessure aux ischio-jambiers, a dû quitter la pelouse après avoir marqué un but finalement refusé pour hors-jeu. « Cela n’a rien à voir avec sa précédente blessure », a tenté de rassurer Luis Enrique, sans en préciser la nature.
Pour le PSG, cette défaite fait mal au classement et dans les têtes. Avec 9 points sur 12 possibles, Paris reste bien placé pour se qualifier en phase finale de Ligue des champions, mais la dynamique s’effrite. Le manque de profondeur de banc, fruit d’un mercato estival minimaliste, inquiète déjà les observateurs. « Ne pas avoir recruté de doublures à certains postes est une erreur », alertait dès septembre l’ancien gardien Jérôme Alonzo.
La suite s’annonce périlleuse : Tottenham, Bilbao, le Sporting Lisbonne et Newcastle attendent les Parisiens avant les phases à élimination directe. Pour Luis Enrique, le mot d’ordre est clair : « L’important, c’est d’être prêts en mars, avril, mai. » D’ici là, il faudra surtout retrouver de la fraîcheur et espérer des nouvelles rassurantes pour Dembélé et Hakimi.
Sources :
– Le Monde – PSG-Bayern Munich : après une soirée de cauchemar en Ligue des champions, les nuages s’amoncellent sur Paris – lemonde.fr
– AFP – PSG : blessures de Dembélé et Hakimi après la défaite contre le Bayern – afp.com