L’ex-patron de Sud Radio Didier Maïsto ironise après l’interview de Pierre Schill sur l’OTAN, pointant une confusion sur le statut de l’Ukraine.
L’ancien patron de Sud Radio et Lyon Capitale, Didier Maïsto, a réagi sur X (Twitter) à une interview du chef d’état-major des armées Pierre Schill, accordée à Marc-Olivier Fogiel sur BFMTV.
Au cours de cet entretien, le général évoquait la nécessité pour la France et l’Europe d’être prêtes « dès ce soir » à une guerre de haute intensité, dans un contexte de tensions croissantes avec la Russie.
Quand Pierre Schill évoque “la défense collective” face à la Russie
Durant cet échange, Pierre Schill a tenu des propos alarmistes :
« L’Europe doit saisir son destin en main. Face à un empire, on est vassalisé ou on est ennemi. […] Nous sommes prêts, et cela fait partie des engagements de notre pays, à la défense collective. »
Le chef d’état-major a également rappelé que la France est liée par ses engagements dans l’OTAN, notamment via la clause de solidarité (article 5 du traité de Washington), qui prévoit qu’une attaque contre un membre de l’Alliance équivaut à une attaque contre tous.
Mais ses déclarations, mêlant Europe de l’Est, OTAN, et menace russe, ont créé un certain flou.
Didier Maïsto ironise : “On en apprend tous les jours”
Didier Maïsto n’a pas tardé à réagir sur X :
« J’ignorais que l’Ukraine avait intégré l’OTAN et qu’elle était à ce titre couverte par la garantie de sécurité prévue dans le traité fondateur de l’Alliance. Comme quoi, on en apprend tous les jours. On nous cache tout, on nous dit rien. »
Par ce tweet, le journaliste et entrepreneur lyonnais tourne en dérision l’ambiguïté du discours militaire, soulignant une confusion entre soutien politique à l’Ukraine et obligations militaires de défense.
L’article 5 du traité de l’Atlantique nord s’applique uniquement aux pays membres : France, Pologne, États-Unis, Allemagne, etc., mais pas à l’Ukraine, qui n’a pas encore intégré l’Alliance malgré sa candidature.
Un flou révélateur sur la communication stratégique française
Cette passe d’armes illustre un malaise plus large dans la communication de défense française.
D’un côté, le discours politique cherche à montrer la solidarité totale avec Kiev ; de l’autre, la réalité juridique et diplomatique limite l’engagement militaire direct.
Ce que Didier Maïsto dénonce, c’est le manque de clarté du langage officiel.