Invité sur BFM le 16 septembre dernier, le maire de Cannes et président de l’Association des maires de France a relancé le débat sur la dépense publique. Dans un pays au niveau record de prélèvements, il dénonce la dégradation continue des services publics et appelle à plus de transparence dans l’utilisation des fonds.
La sortie a fait mouche. Sur le plateau de BFM, David Lisnard, maire Les Républicains de Cannes et président de l’Association des maires de France (AMF), a posé une question qu’il qualifie de « fondamentale » : « Dans le pays qui dépense le plus au monde, nos services publics se dégradent. On devrait se poser cette question : où va notre argent ? »
La France figure en effet parmi les pays de l’OCDE où la dépense publique est la plus élevée, représentant environ 57 % du PIB en 2024 selon l’Insee. Ce niveau, record en Europe, n’empêche pas les critiques récurrentes sur l’état de l’école, de l’hôpital, de la justice ou encore de la sécurité. Pour Lisnard, le problème n’est pas seulement budgétaire, mais structurel : il met en cause un système qu’il juge « inefficace et bureaucratique », incapable de transformer les milliards dépensés en services performants.
Son intervention s’inscrit dans une séquence politique où la question de la dette et des déficits publics revient en force. Bruxelles presse Paris de tenir ses engagements, tandis que le gouvernement cherche de nouvelles marges de manœuvre fiscales. Dans le même temps, les collectivités locales dénoncent un transfert croissant de charges sans moyens supplémentaires.
En pointant l’opacité de l’utilisation des fonds publics, David Lisnard s’adresse autant à l’exécutif qu’à l’opinion. Ses critiques résonnent avec une partie de l’électorat sensible au thème du « trop d’impôts pour peu de résultats ».
Sources :
BFMTV – « David Lisnard relance le débat sur la dépense publique » – lien
Insee – « Dépense publique et déficit en France » – lien