Le classement de Shanghaï 2025 confirme la prédominance des universités américaines sur la scène académique mondiale, avec huit établissements dans les dix premières places. Malgré cette hégémonie des États-Unis, les universités françaises poursuivent leur percée : Paris-Saclay se maintient dans le top 15, tandis que trois autres institutions françaises figurent dans le top 100.
L’université Paris-Saclay conserve sa place dans le peloton de tête du très attendu classement académique des universités mondiales publié chaque année par l’université Jiao Tong de Shanghai. En 2025, l’établissement francilien se positionne à la 13e place, consolidant son statut d’acteur majeur de la recherche scientifique à l’échelle internationale. Née en 2019 de la fusion de plusieurs grandes écoles et universités, Paris-Saclay a su capitaliser sur ses forces en mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur pour s’imposer face à une compétition féroce, notamment en provenance des États-Unis et de la Chine.
Les critères d’évaluation du classement de Shanghaï – nombre de publications scientifiques dans des revues prestigieuses, prix Nobel et médailles Fields parmi les enseignants-chercheurs, citations dans la littérature scientifique – favorisent les établissements fortement ancrés dans la recherche fondamentale. Paris-Saclay, grâce à sa politique de regroupement et de mutualisation des moyens, coche toutes les cases de cette grille d’analyse.
Trois autres universités françaises dans le top 100
Outre Paris-Saclay, trois autres universités françaises parviennent à se hisser dans le top 100 mondial en 2025. Il s’agit de Paris Sciences et Lettres (PSL), Sorbonne Université et l’université Paris Cité. Ces établissements, situés à Paris ou en Île-de-France, illustrent le dynamisme de la recherche académique française, malgré un financement souvent inférieur à celui des grandes universités anglo-saxonnes.
PSL, qui regroupe notamment l’École normale supérieure, le Collège de France et l’Observatoire de Paris, tire son excellence de la tradition humaniste et scientifique française. Sorbonne Université, forte de ses pôles en sciences exactes et en médecine, confirme également sa solidité en matière de publications de haut niveau. Quant à l’université Paris Cité, issue de la fusion entre Descartes et Diderot, elle poursuit sa montée en puissance, en particulier dans les sciences du vivant et les sciences sociales.
La domination persistante des États-Unis
Malgré les progrès réalisés par les établissements français, les universités américaines conservent une avance considérable. Sur les dix premières places du classement de Shanghaï 2025, huit sont occupées par des établissements des États-Unis. Harvard, Stanford, le MIT et Berkeley demeurent les poids lourds de la recherche mondiale, bénéficiant d’un écosystème académique et financier extrêmement favorable.
Ce leadership s’explique en grande partie par des investissements massifs dans la recherche, un recrutement international très compétitif et une capacité à attirer les meilleurs chercheurs. La concentration de prix Nobel et de médailles Fields dans ces institutions témoigne de leur rayonnement global.
Une reconnaissance internationale pour l’enseignement supérieur français
La présence de quatre universités françaises dans le top 100, dont une dans le top 15, constitue une performance remarquable dans un classement historiquement dominé par les anglo-saxons. Ce résultat témoigne d’une certaine résilience du modèle français de l’enseignement supérieur, malgré les critiques récurrentes sur le manque de moyens et la complexité administrative.
Paris-Saclay, en particulier, apparaît comme un symbole du renouveau universitaire français et un modèle de coopération entre établissements. Si les universités françaises restent encore loin du niveau de financement et de notoriété des grandes universités des États-Unis, leur progression dans le classement de Shanghaï témoigne d’un potentiel réel à l’échelle mondiale.
Dans un paysage académique toujours dominé par les États-Unis, le maintien de Paris-Saclay dans le top 15 et la présence de plusieurs universités françaises dans le classement mondial de 2025 confirment que la France peut encore rivaliser, à sa manière, avec les géants de l’enseignement supérieur.
Source : Le Monde.