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Dette publique : la France franchit les 114 % du PIB et se dirige vers les 118 % d’ici 2027

Avec une hausse de 40,5 milliards d’euros en trois mois, la dette publique française atteint désormais 3.345,8 milliards d’euros, soit 114 % du PIB. Et les projections du gouvernement annoncent un pic à 118 % d’ici 2027. Une évolution qui place les finances publiques sous tension, dans un contexte de surveillance accrue par l’Union européenne.

Selon les dernières données publiées par l’Insee, la dette publique française a progressé de 40,5 milliards d’euros au premier trimestre 2025. Elle atteint désormais 3.345,8 milliards d’euros, contre 3.305 milliards fin 2024, représentant 114 % du produit intérieur brut, contre 113,2 % précédemment.

Une hausse attendue, mais qui s’inscrit dans une trajectoire préoccupante : le rapport d’avancement budgétaire envoyé au printemps par la France à l’Union européenne prévoit un pic de dette à 118,1 % du PIB fin 2027, avant un très léger reflux en 2028-2029. Ces projections restent toutefois tributaires d’un certain nombre d’hypothèses optimistes rarement confirmées dans les faits.

La charge de la dette explose

Au-delà du stock de dette, c’est la charge annuelle liée à son financement qui suscite l’inquiétude. En 2025, l’État devrait consacrer 53 milliards d’euros au service de sa dette, soit 8,5 milliards de plus qu’en 2024. Si l’on prend en compte l’ensemble des administrations publiques, cette charge atteint 67,1 milliards d’euros, selon le Haut Conseil des Finances publiques.

Un fardeau en constante augmentation, que François Bayrou avait qualifié en avril de « trajectoire presque inexorable vers les 100 milliards d’euros en 2029 » lors de sa conférence sur les finances publiques.

L’État reste le principal contributeur à l’aggravation de la dette

Sur le premier trimestre 2025, l’État à lui seul a alourdi la dette de 36,7 milliards d’euros, contre 3,3 milliards pour la Sécurité sociale et 600 millions pour les collectivités territoriales. Ces trois piliers des finances publiques seront les cibles principales des mesures de correction attendues dans les prochains budgets.

C’est dans ce contexte qu’a été convoqué à Bercy le deuxième « comité d’alerte » des finances publiques, réunissant parlementaires, élus locaux, représentants de la Sécurité sociale, partenaires sociaux et plusieurs ministres : Éric Lombard (Économie), Amélie de Montchalin (Comptes publics), Catherine Vautrin (Santé et Travail) et François Rebsamen (Aménagement du territoire).

Des premières mesures d’ajustement déjà annoncées

Si les recettes de l’État semblent à ce jour conformes aux prévisions, les dépenses, elles, continuent de dériver, notamment dans le domaine de la santé. Mercredi, la ministre Catherine Vautrin a déjà annoncé 1,7 milliard d’euros de coupes budgétaires dans ce secteur.

D’autres ajustements pourraient être décidés dans les semaines à venir, alors que la France doit prouver sa capacité à contenir sa dette pour rester crédible vis-à-vis de Bruxelles et des marchés financiers.

Face à une dette qui continue de croître, une charge de remboursement en plein essor et des perspectives de croissance modestes, le gouvernement entend renforcer sa discipline budgétaire.

Source : Les Échos.

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