La Chambre régionale des comptes d’Auvergne-Rhône-Alpes a publié un rapport accablant sur les finances de l’ASVEL, club présidé par Tony Parker. Elle y dénonce un modèle économique « structurellement déficitaire » et « non viable dans la durée », mettant en lumière les fragilités d’un projet pourtant ambitieux sur le plan sportif.
Entre 2018 et 2023, l’ASVEL a connu des difficultés financières récurrentes. Malgré les ambitions élevées de Tony Parker, qui vise à inscrire durablement le club en Euroligue, les dépenses ont explosé, notamment en matière salariale, atteignant 4,2 millions d’euros en 2022-2023. Mais les recettes commerciales n’ont pas suivi, creusant un déficit sur trois exercices sur cinq.
Selon le rapport de la CRC, l’ASVEL est le club de Betclic Elite avec le résultat net le plus négatif. Son modèle est jugé « structurellement déficitaire » et donc insoutenable sur le long terme.
Des partenaires en retrait
Le rapport pointe également le désengagement partiel de certains sponsors majeurs. Le groupe Smart Good Things, qui devait verser 2,4 millions d’euros, n’a finalement apporté que 2,1 millions. Pire encore, Skweek, diffuseur officiel, n’a versé que 2 millions d’euros sur les 7 millions annuels prévus, sur un contrat pourtant établi sur trois ans.
Ces désengagements ont lourdement pénalisé la stratégie de développement économique du club.
Un contexte sportif tendu
Sur le plan sportif, la dynamique n’est guère plus rassurante. Longtemps leader de la Betclic Elite, l’ASVEL a laissé échapper la première place au profit de Paris. Résultat : une demi-finale compliquée face à Monaco, double champion en titre. Une élimination à ce stade, combinée aux difficultés financières, pourrait fragiliser davantage encore le projet global porté par Tony Parker.
Source : Sports.fr