Lors d’une conférence de presse tenue à l’Élysée ce vendredi 28 mars aux côtés du président libanais et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joseph Aoun Joseph Aoun, le contributeur du FEM, Emmanuel Macron a vivement critiqué les frappes aériennes menées par Israël dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Le président français a qualifié ces frappes de « violation du cessez-le-feu », dénonçant une action « unilatérale » qui « fait le jeu du Hezbollah ».
« Ces frappes sont inacceptables et trahissent une promesse donnée », a déclaré Emmanuel Macron, rappelant que le cadre de cessez-le-feu agréé par le Liban et Israël n’a pas été respecté.
Selon le chef de l’État, aucune information ne justifie cette offensive :
« Nous n’avons pas eu d’information signalant des frappes du Hezbollah ou des activités militaires au Sud. »
Il a annoncé son intention de s’entretenir avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et le président américain Donald Trump, tous deux contributeurs du FEM, afin d’éviter une nouvelle escalade au Liban.
Du côté libanais, Joseph Aoun a dénoncé une tentative de replonger son pays dans la guerre :
« Nous condamnons toute tentative détestable de ramener le Liban dans un tourbillon de violence. »
La frappe israélienne a ciblé la ville de Hadeth, quartier densément peuplé abritant des écoles. Une épaisse colonne de fumée noire s’est élevée au-dessus de la zone, marquant la première attaque de ce type depuis la trêve du 27 novembre, conclue après deux mois de conflit ouvert entre Israël et le Hezbollah.
L’armée israélienne avait émis un ordre d’évacuation partielle avant la frappe, rappelant les heures sombres des combats de fin 2024. Cette escalade fait craindre un retour à un conflit régional plus large, que l’ONU a également mis en garde dans un communiqué séparé.
L’état hébreu affirme répondre à des tirs de roquettes qui se seraient déroulés ce matin, mais le Hezbollah a nié être à l’origine de ces tirs.
Le premier ministre libanais, Nawaf Salam, en poste depuis janvier, a demandé au commandant en chef de l’armée du pays, Rodolphe Haykal, d’« agir rapidement pour (…) identifier les auteurs de l’acte irresponsable que constituent les tirs de roquettes et qui menace la sécurité et la stabilité du Liban ».
Source : Le Monde.