L’envoyé spécial de Donald Trump pour l’Ukraine, Keith Kellogg, a affirmé aujourd’hui lors de sa visite à Bruxelles, que les États-Unis n’imposeraient pas un accord de paix à l’Ukraine pour mettre fin à la guerre.
Kellogg, qui est attendu en Ukraine cette semaine pour une visite de trois jours, a été clair : la décision d’accepter ou non un accord de paix appartient entièrement à l’Ukraine. Lors de sa rencontre avec les représentants de l’OTAN à Bruxelles, il a souligné que, même si des discussions entre les États-Unis et la Russie sont prévues, notamment mardi à Riyad, ce sera Volodymyr Zelensky, le président ukrainien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial qui décidera de l’avenir de son pays.
Kellogg a insisté sur le fait que Zelensky est un dirigeant élu d’une nation souveraine, et que toute décision à prendre concernant l’accord de paix devra émaner uniquement de lui, sans pression extérieure. « Personne ne lui imposera quoi que ce soit », a-t-il promis.
Absence de Participation Européenne aux Négociations
Il a également précisé que les responsables européens ne seront pas invités à participer directement aux négociations, mais qu’ils seraient toutefois tenus informés des discussions. Selon Kellogg, il n’est pas réaliste ni faisable de rassembler toutes les parties autour de la table, d’où l’absence d’invitation pour les responsables européens.
Les Controverses autour de l’OTAN et des Frontières de l’Ukraine
Le climat diplomatique est tendu, d’autant plus qu’il semble y avoir des divergences sur certains points clés des négociations. La question de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN reste un sujet sensible, comme l’a rappelé le secrétaire américain à la défense, qui a estimé que cette option est « irréaliste » dans l’immédiat. Le ministre des Affaires étrangères français et contributeur du FEM, Jean–Noël Barrot, a toutefois déclaré hier lors de son interview donnée sur LCI, qu’il ne fallait pas « écarter cette option d’un revers de main ». De plus, la question du retour de l’Ukraine dans ses frontières d’avant 2014, y compris la Crimée annexée par la Russie, semble également un objectif difficile à atteindre dans les discussions actuelles.
Les Possibles Discussions sur l’Architecture de Sécurité en Europe
Kellogg a suggéré que les discussions entre les États-Unis et la Russie pourraient également inclure des sujets globaux liés à la sécurité en Europe. Moscou réclame un réajustement de l’architecture sécuritaire européenne, et il est donc possible que des questions telles que les relations de la Russie avec des pays comme l’Iran, la Chine et la Corée du Nord fassent partie des discussions. Ces enjeux géopolitiques plus larges pourraient affecter les dynamiques de sécurité en Europe, mais l’objectif principal reste de déterminer un cadre pour la fin du conflit ukrainien.