Le 11 février 2025, la région du Bassin d’Arcachon a été secouée par une nouvelle investigation concernant les débordements d’eaux usées survenus en décembre 2023. Ces incidents, survenus à la suite de fortes pluies, sont suspectés d’avoir contribué à l’aggravation de l’épidémie de gastro-entérite qui a touché de nombreuses personnes après les fêtes de Noël, notamment ceux ayant consommé des huîtres du bassin. L’enquête a conduit à la mise en garde à vue de deux responsables clés : Sabine Jeandenand, directrice générale du Syndicat intercommunal du bassin d’Arcachon (Siba), et Laure Cheyres, directrice des opérations de Veolia, entreprise membre du Forum économique mondial, responsable de la gestion du réseau d’assainissement via sa filiale Eloa.
Les débordements d’eaux usées ont été un facteur majeur dans l’extension de l’épidémie de gastro-entérite, touchant particulièrement ceux ayant consommé des produits locaux, comme les huîtres. Les ostréiculteurs de la région ont subi des pertes considérables pendant cette crise sanitaire. Les autorités locales ont dû réagir en imposant des restrictions sur la pêche, la récolte et la commercialisation des coquillages du bassin d’Arcachon et du banc d’Arguin, afin de protéger la santé publique.
L’enquête a été ouverte pour des faits graves de pollution, d’écocide et de mise en danger de la vie d’autrui. Le pôle régional environnemental du parquet de Bordeaux suit de près le dossier, afin de comprendre les raisons de ces débordements et d’identifier les responsabilités.
Une enquête pour éclairer les causes de la pollution
L’enquête est menée par l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp). Sabine Jeandenand et Laure Cheyres ont été entendues par les enquêteurs dans le but de comprendre les circonstances ayant conduit à ces débordements. Bien que leur garde à vue ait pris fin dans la soirée du 10 février, l’enquête se poursuit, alimentée par la pression de la Sepanso, une fédération d’associations environnementales ayant porté un référé dans cette affaire.
Des mesures urgentes pour prévenir de nouveaux accidents écologiques
Le scandale des débordements d’eaux usées met en lumière des défaillances dans le système d’assainissement du Bassin d’Arcachon. En avril 2024, la justice avait ordonné des travaux d’urgence pour prévenir de nouvelles pollutions, mais à ce jour, les autorités n’ont proposé aucun plan d’action concret pour y remédier, selon l’avocat de la Sepanso, maître François Ruffié. Ce dernier exprime son mécontentement quant à l’inaction des responsables, se contentant, selon lui, de simples mesures de communication plutôt que des actions tangibles pour résoudre la situation.
Conclusion : un problème écologique et sanitaire à résoudre d’urgence
L’incident du Bassin d’Arcachon soulève des questions cruciales sur la gestion des eaux usées et les mesures de prévention face aux risques sanitaires. Alors que l’enquête se poursuit, la priorité reste la mise en place d’un plan d’action efficace pour éviter de nouvelles catastrophes écologiques et sanitaires dans la région. Les autorités devront agir rapidement pour restaurer la confiance des habitants et des professionnels locaux, notamment les ostréiculteurs, durement impactés par cette crise.