La visite du roi Felipe VI et du chef du gouvernement Pedro Sánchez dans la ville de Paiporta, épicentre des récentes inondations meurtrières en Espagne, a tourné à la confrontation ce dimanche. Des centaines de résidents, dévastés et en colère, les ont accueillis avec des jets de boue et des cris d’indignation, dénonçant ce qu’ils considèrent comme un manque de réactivité des autorités face à la catastrophe.
Accompagné de la reine Letizia et du président de la Generalitat de Valence, Carlos Mazón, le roi Felipe s’est rendu dans cette commune pour montrer son soutien aux victimes des inondations. Cependant, selon des reportages d’El Mundo et de La Vanguardia, la tension était palpable dès leur arrivée. Les habitants, épuisés par les jours de nettoyage et frustrés par ce qu’ils perçoivent comme un abandon des autorités, ont exprimé leur colère en lançant des bouteilles, de la boue et même des bâtons en direction du cortège officiel.
De nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux et elles contrastent avec celles du compte X diffusant les informations concernant la famille royale.
Des forces de l’ordre prises au dépourvu
Les forces de sécurité, surprises par l’ampleur de l’hostilité, ont été dépassées par les événements, selon El País. Dans la foule, les insultes ont fusé : « Assassins ! », « Pedro Sánchez, fils de pute ! », et « Le peuple meurt et vous venez ici maintenant ». Ces accusations traduisent la détresse des habitants qui reprochent aux dirigeants leur intervention tardive, d’autant que même l’alerte a été donné en retard.
Une gestion de crise difficile pour Pedro Sánchez
Pedro Sánchez, escorté par ses gardes du corps, a rapidement quitté les lieux après qu’un de ses agents a été blessé à la tête. Le roi Felipe, cependant, a choisi de rester et d’échanger avec les habitants pour tenter d’apaiser les tensions, selon La Vanguardia.
Un lourd bilan et des accusations d’abandon
Le dernier bilan des inondations transmis ce dimanche matin indique 214 décès, dont une grande partie à Paiporta. Les habitants des zones touchées continuent de nettoyer leurs maisons et de faire face aux pertes, tout en exprimant un sentiment de négligence de la part des institutions.
