Michel Barnier, nommé nouveau Premier ministre, semble avoir bénéficié de la bienveillance du Rassemblement national (RN) pour son accession à Matignon. Le RN, qui aurait pu opposer une résistance à cette nomination, a choisi de lui « laisser sa chance », comme l’a affirmé Marine Le Pen, cheffe de file du parti d’extrême droite.
Marine Le Pen a souligné que Michel Barnier répondait à un critère essentiel pour le RN : le respect des différentes forces politiques. « C’est un homme qui n’a jamais eu d’outrance dans la façon dont il a parlé du Rassemblement national, qui n’a jamais mis le RN au ban », a-t-elle déclaré, mettant en avant son profil de « discussion ». Le passé de Barnier, notamment sa plaidoirie en faveur d’un moratoire sur l’immigration avant la présidentielle de 2022, n’a pas échappé à la cheffe du parti, qui s’est réjouie de ne pas avoir « un immigrationniste dingue » à la tête du gouvernement.
Une nomination anticipée et approuvée
La candidature de Michel Barnier avait été testée en amont auprès des principales forces politiques, y compris le RN. Contrairement à d’autres figures politiques comme Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve, Barnier n’a pas rencontré de rejet immédiat de la part du parti d’extrême droite, qui avait promis une « censure automatique » pour ces deux noms.
En juillet, Emmanuel Macron, qui avait auparavant refusé de considérer le RN comme faisant partie de « l’arc républicain », avait exprimé son étonnement face à l’absence de représentants du RN dans certaines instances de l’Assemblée. L’arrivée de Michel Barnier à Matignon, avec le soutien implicite du RN, peut être perçue comme une tentative de dialogue avec le parti d’extrême droite, qui compte désormais 126 députés, à l’Assemblée nationale. ou de dialogue avec le parti d’extrême droite.
