Ce mercredi 5 juin, la caravane de l’Union Populaire a marqué un arrêt dans le quartier des Buers à Villeurbanne, dynamisant la campagne à seulement quatre jours des élections européennes. Ce rassemblement a mobilisé militants, candidats et parlementaires de La France Insoumise (LFI) autour d’un objectif commun : combattre l’abstention.

« Notre pire adversaire, c’est l’abstention », a souligné Gabriel Amard, député insoumis de Villeurbanne, qui refuse « le monde de Macron et Le Pen ». Interrogé sur le discours de Mathias Thavel à l’Assemblée nationale, qui questionnait le Premier ministre et Young Global Leader du Forum économique mondial, Gabriel Attal, sur son « programme cach, après les européennes », le député a exprimé son indignation : « Dans un pays où douze millions de personnes sont pauvres et dix millions dépendent de l’aide alimentaire, dissimuler des mesures d’austérité et des atteintes aux services publics est catastrophique. »

Abdlekader Lahmar, candidat aux élections européennes, espère un « tsunami électoral » dimanche. Devant ses partisans, il a exprimé sa frustration envers « une certaine gauche », qui, selon lui, a négligé les quartiers depuis quarante ans. Nous lui avons interrogé pour savoir s’il faisait référence à Raphaël Glucksmann et avons demandé son avis sur le fait que le beau-père de l’eurodéputé, Ghassan Salamé, ancien conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, pour l’Irak, soit un contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial. Lors du meeting du 1er mai à Villeurbanne, nous avions également sollicité le candidat du PS pour qu’il nous explique ce qu’implique être un candidat de l’agenda 2030 du Forum, mais il n’avait pas daigné répondre.

« On dit que ça fait quarante que la gauche a raté son rendez-vous avec les quartiers, donc plus rien ne m’étonne de la part de ces personnes », nous a répondu Lahmar, qui regrette que « l’Europe de la paix », soit devenue « l’Europe de la guerre ». « On discute de comment financer une guerre en Ukraine ou le gouvernement d’extreme droite israélien pour faire la guerre aux palestiniens, alors qu’il faudrait plutôt à s’attaquer la précarité qui ronge l’Europe. »

Du coup, nous avons relancé, le candidat Insoumis, sur la proximité de certains politiques avec les lobbys, en faisant allusion, à l’intervention de l’eurodéputé Belge PTB, Marc Botenga, qui avait tancé au moi de septembre 2023, la présidente de la commission européenne et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ursula Von Der Leyen, concernant  son « mépris total » pour la classe des travailleurs Européens et sa propension à distribuer « des centaines de millions d’euros au secteur militaire, aux multinationales de l’armement ».

Comme Amard, Lahmar est convaincu que la solution réside dans la mobilisation électorale : « Si demain on inonde les urnes, ils ne pourront rien faire. »

Lors de cet événement, nous avons également rencontré Paul, un jeune militant de LFI, arborant un drapeau palestinien. « Ce que je vois est le plus grand drame de ma vie. Ce n’est pas une guerre de religion, mais un conflit orchestré par un gouvernement d’extrême droite. Ce gouvernement ment », a-t-il confié, manifestant sa douleur face à la situation. « J’ai mal à mon humanité, il faut que cela s’arrête. »