Dominique de Villepin, l’ancien Premier ministre français, a porté un regard équilibré sur la situation actuelle au Proche-Orient ce vendredi sur le plateau de BFMTV, qui a entrainé de nombreuses réactions.
Reconnu pour son opposition à la guerre en Irak en 2003, Villepin a exprimé ses préoccupations concernant le « piège » posé par le Hamas, qu’il a décrit comme étant une stratégie de « l’horreur maximale ». Simultanément, il a souligné l’importance pour les Occidentaux de reconnaître l’ampleur du conflit et de soutenir les populations civiles sans partialité. « Les Occidentaux doivent ouvrir les yeux sur l’ampleur du drame historique », a déclaré Villepin, ajoutant qu’il est crucial de ne pas sacrifier l’avenir après les événements tragiques du 7 octobre.
Son plaidoyer pour une réaction équilibrée a été particulièrement bien reçu à gauche. François Ruffin, député de la France insoumise, a décrit les commentaires de Villepin comme représentant « la voix de la France » et a critiqué le président Emmanuel Macron pour son approche belliciste au lieu de chercher la paix.
Les échos de soutien ne se sont pas arrêtés là. Le député de Paris de la France insoumise, Aymeric Caron,, a évoqué une intervention « magistrale » et le manque actuel de tels discours dans la diplomatie française.
Le député Insoumis des Hauts-de-Seine, Aurélien Saintoul, a également loué les mots de Villepin, les qualifiant de « justes et forts ».
Le député socialiste de l’Eure, Philippe Brun, a quant à lui rappelé une époque où la politique française était moins influencée par « une vision néoconservatrice ».
Cependant, tous n’ont pas partagé cette vision. L’ancien collègue de droite de Villepin, Meyer Habib, député Les Républicains des Français de l’étranger et proche du gouvernement de Benjamin Netanyahou, a vigoureusement répondu aux propos de l’ancien Premier ministre. Habib a insisté sur le fait qu’Israël est un État moral et a souligné les atrocités perpétrées par le Hamas lors de ses attaques le 7 octobre.