Un groupe proche du Hamas aurait reçu 93 millions en crypto avant l’attaque en Israël, ce qui pose la question de leur régulation

Une récente enquête du Wall Street Journal a mis en lumière comment l’échange cryptographique Garantex dont le bureau est situé à Moscou a permis de transferéré des cryptos à des gangs criminels, à des riches Russes et à un groupe terroriste lié au Hamas. Le Jihad islamique palestinien, qui a rejoint le Hamas dans les attaques en Israel aurait reçu 93 millions de dollars via des portefeuilles numériques juste avant de lancer cette attaque. Une révélation qui pose la question de la régulation du secteur.

Garantex permet la conversion des roubles en cryptomonnaies, principalement des pièces stables, qui peuvent ensuite être échangées à l’international.

D’après l’enquête du Wall Street Journal, Garantex aurait facilité le transfert de 93 millions de dollars à des groupes tels que le Jihad islamique palestinien et le Hamas. Ces mouvements ont eu lieu juste avant les attaques majeures en Israël. Outre ces allégations, l’échange aurait aidé de nombreux Russes à contourner les sanctions américaines suite à l’invasion de l’Ukraine. Malgré son inscription sur une liste noire américaine, la popularité de Garantex n’a cessé de croître.

Fonctionnement et évasion des sanctions

Co-fondée par Stanislav Drugalev et Sergueï Mendeleev en 2019, son ascension rapide n’a pas été sans controverses. Suite aux sanctions américaines, Garantex a déménagé son infrastructure informatique en Russie tout en établissant des partenariats stratégiques à Dubaï et en Thaïlande.

Les activités de Drugalev ont attiré l’attention des autorités russes, aboutissant à son arrestation en 2020, et tragiquement, à sa mort dans des circonstances mystérieuses à Dubaï en 2022.

Vers une réglementation stricte ?

Le Trésor américain a déjà averti du potentiel d’exploitation de ces plateformes ds cryptomonnaies par des groupes criminels et terroristes.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré l’été dernier que l’utilisation des monnaies numériques rendait encore plus complexe la lutte contre le financement du terrorisme.

La crise du secteur des cryptos, l’intérêt du Forum économique mondial et la montée des « Central Bank Digital Currency »

En 2022, de nombreux acteurs des cryptomonnaies ont rencontré des difficultés, mais le Forum Économique Mondial de Davos montre un intérêt accru pour les crypto-actifs. Dante Disparte, directeur de la stratégie de la société Circle qui a participé à Davos 2023, a comparé les défis de 2022 dans le monde crypto à ceux de l’année 2000 pour l’Internet, suggérant que les cryptos pourraient maintenant évoluer vers des structures plus robustes.

De nombreuses MNBC, ou« monnaie fiduciaire numérique » , en anglais CBDC pour « Central Bank Digital Currency » sont développées à travers le monde. Si la plupart sont encore à l’état de test, une accélération s’est nettement fait sentir en 2020.

L’un des pays les plus avancés sur cette question semble être le Brésil du contributeur de l’Agenda 2030 Lula. Au mois de juin, la Banque centrale du Brésil a sélectionné Mercado Bitcoin, plateforme leader au Brésil pour l’échange de cryptomonnaie afin qu’elle contribuer à la création de la monnaie numérique de la banque centrale prévue en 2024 à l’initiative du président brésilien.

 

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