Sans doute considéré comme les « Champs-Elysées » stéphanois à une époque plus lointaine, le cours Fauriel stéphanois qui finit sur le rond point, est un des éléments d’un grand programme d’assainissement et d’embellissement, souhaité par le maire de l’époque en 1851…
Un projet qui visait à cette époque a faire de Saint-Etienne après l’absorption de 4 communes, Montaud, Beaubrun, Outrefuran et Valbenoite., une grande agglomération moderne. Le double objectif du projet de départ est à l’origine de l’ambiguïté du cours Fauriel que les aménagements successifs, mettant l’accent tantôt sur l’aspect promenade et tantôt sur celui de boulevard. Actuellement, le cours n’a plus sa fonction de promenade et de lieu de divertissement mais la contradiction subsiste : l’une des principales artères d’entrée dans la ville et très passagère, est également la rue centrale de l’un des quartiers les plus résidentiels de Saint-Etienne.
L’homme du Cours Fauriel est sans conteste le maire Christophe Faure-Belon. Il est l’un des instigateurs du projet, ou du moins celui qui a su enlever la décision auprès de ses collègues, avant de mener l’aménagement du cours jusqu’à son terme en 1865.
C’est le 31 mars 1857, qu’est décidé la création d’un boulevard de 1.4 km de long sur 40 m de large, dit du Chavanelet ou de Villeboeuf, dans la direction du chemin de grande communication n°19 de Saint-Etienne à Serrières. Le 21 juillet 1857, après l’acquisition de terrains à la famille Lassaigne, il est décidé de nommer ce nouveau boulevard, cours Fauriel. En 1897 c’est l’ouverture de la ligne de tramway Dorian – Le Rond-Point, en 1900 le projet de Parc est abandonné au Rond-Point. En janvier 1918, le projet du maire Jean Neyret est d’agrandir les allées de la promenade.
En 1952 le tramway est remplacé par le trolleybus, et en 1968 c’est l’aménagement du tunnel et du viaduc du Rond-Point (passage de la RN 88). Il ne faut pas oublier, le passage de Manufrance, ou encore des arrivées du Tour de France cycliste…
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Pour terminer, Charles-Claude Fauriel, est né à Saint-Étienne le 21 octobre 1772 et mort le 15 juillet 1844 à Paris, c’était un historien, linguiste, critique et un érudit français, professeur de littérature à la Sorbonne. Il est enterré au Cimetière du Père-Lachaise. Pour l’histoire, En 1793, il revient à Saint-Étienne, bientôt rebaptisée commune d’Armes. Il refuse de s’associer à la municipalité fédéraliste de Louis-Joseph Praire-Royet (Modérés). Il prend des fonctions administratives de secrétaire général de la mairie de Saint-Étienne conduite par le jacobin Jean-Baptiste Johannot, devient brièvement maire de Saint-Étienne en décembre 1793 et au printemps et à l’été 1794, en tant qu’agent national, où il contient la désorganisation liée à la vacance du pouvoir municipal.
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