Dans un contexte tendu, marqué par la récente déclaration d' »urgence attentat », la volonté de l’exécutif régional d’organiser l’assemblée plénière des 19 et 20 octobre à huis-clos suscite de vives réactions. Cette décision, qui sera mise au vote sans « aucune discussion possible », a provoqué l’ire du Groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Selon le communiqué du groupe, cette décision a été prise afin « d’assurer la protection des personnes et des biens et préserver la sérénité des débats ». Toutefois, ils estiment que cette mesure, loin de protéger la démocratie, pourrait l’affaiblir. « Laurent Wauquiez fait le choix de clore tout accès à l’hémicycle et de se terrer entre les quatre murs du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes », déplorent-ils, ajoutant que « cela n’est pas digne d’un Président de Région ».
La défense de la transparence et du débat public est au cœur des préoccupations du groupe. Ils rappellent que l’année précédente, « après avoir organisé l’assemblée plénière du mois d’octobre 2022 en visioconférence, puis celle du mois de décembre 2022 à huis-clos, pour des motifs fallacieux », il s’agirait d’une nouvelle tentative de restreindre le caractère public des débats sous un « nouveau prétexte ».
Face à la menace terroriste, le groupe affirme qu’il est du devoir des élus « de rester debout, têtes hautes, et défendre la démocratie et la République ». Ils lancent un ultimatum clair : « sans précision d’ici jeudi de la part de l’exécutif, nous nous opposerons à ce huis-clos programmé ».
Alors que le contexte sécuritaire se durcit, le débat sur la manière de concilier sécurité et démocratie s’intensifie. Le Groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate de la Région Auvergne-Rhône-Alpes entend bien faire entendre sa voix et défendre le principe d’une démocratie ouverte et transparente.