Une déclaration de la directrice éditorialede Franc-Tireur, Caroline Fourest sur BFMTV, dans laquelle elle semblait hiérarchiser les morts des enfants palestiniens et Israëliens a déclenché une vague d’indignation et conduit à l’intervention de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), suite à une plainte déposée par Mathilde Panot, la présidente du groupe La France Insoumise (LFI) à l’Assemblée Nationale. Raphaël Enthoven, a réagit mardi à cette polémique sur le plateau de C à vous, soutenant que la journaliste n’a pas hiérarchisé les victimes israéliennes et palestiniennes, mais distingué les méthodes et les intentions des parties en conflit.
Fourest, connue pour ses prises de position parfois controversées, notamment sur les sujets liés à l’Islam et à la laïcité, a fait des commentaires sur la différence de traitement médiatique et moral des victimes palestiniennes et israéliennes dans le conflit actuel. Elle a exprimé l’opinion selon laquelle il ne devrait pas y avoir de comparaison directe entre les actions du Hamas, qu’elle accuse de tuer des enfants délibérément, et celles d’Israël, tuant involontairement des enfants en situation de défense. Elle a souligné la tragédie que représente la mort d’un enfant, tout en insistant sur la nécessité de distinguer les intentions et les contextes derrière chaque acte.
Le groupe LFI, par la voix de Mathilde Panot, a réagi vivement contre ces déclarations, les qualifiant de tentative de minimiser la gravité des morts d’enfants palestiniens durant les récents bombardements de Gaza. Le communiqué de la cheffe de fil des députés Insoumis à l’Assemblée nationale fait état d’une violation des principes fondamentaux des droits humains, inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, notamment en ce qui concerne l’égalité en dignité et en droits de toutes les personnes, ainsi que le droit à la vie, à la liberté, et à la sécurité.
L’intervention de l’Arcom a été sollicitée dans un contexte de forte médiatisation et de réaction publique importante, notamment sur les réseaux sociaux, où les propos de Fourest ont été largement diffusés et critiqués. Dans ce contexte délicat, l’Arcom est appelée à examiner la situation et à prendre des mesures appropriées pour assurer le respect de l’éthique journalistique et la protection des droits fondamentaux.
Mais l’affaire continue de suscité des remous, comme en témoigne l’intervention d’Enthoven sur le plateau de C à vous, mardi.
Selon Enthoven, Fourest n’a pas hiérarchisé les victimes israéliennes et palestiniennes, mais distingué les méthodes et les intentions des parties en conflit.
Dans ses propos, Enthoven a défendu Fourest, affirmant qu’elle n’avait pas hiérarchisé les victimes israéliennes et palestiniennes, mais avait plutôt distingué les méthodes et les intentions des parties en conflit. Il a critiqué La France Insoumise (LFI) pour leur réaction aux déclarations de Fourest, qualifiant l’organisation de « sectaire » et accusant ses membres de ne pas reconnaître correctement les termes comme « terrorisme » et « islamisme ».
Enthoven a également évoqué le scandale de 1987 avec Jean-Marie Le Pen, en comparant l’approche de Le Pen sur l’Holocauste – qu’il a réduit à un « détail » de la Seconde Guerre mondiale – avec l’attitude actuelle de certains envers le conflit israélo-palestinien. Il a critiqué cette approche comme un exemple de relativisme, insinuant que ceux qui refusent de distinguer les actions d’une armée régulière d’une organisation terroriste suivent, peut-être inconsciemment, une logique similaire.