Si certains voudraient peut etre que j’aille dans la case prison…sans doute au Monopoly, dans le réel à une autre époque il y avait à la place de centre deux, à la place des commerces et des rendez vous dédiés à la flannerie, une prison :
La prison Bizillon à Saint-Etienne surnommée la pension fourchette
Les travaux commenceront en 1858, l’installation des prisonniers n’aura lieu qu’en 1862. Dans cette prison inadaptée dès son ouverture, du fait de l’abandon des travaux en cours, les conditions de vie sont infâmes. L’existence des « tinettes », w.c. portatifs y demeurera jusqu’à sa fermeture. Aucune modification majeure n’interviendra dans cette prison, durant les cent ans de fonctionnement.
La « pension fourchette », comme elle est surnommée du fait de l’interdiction qui y est faite de cet ustensile, accueille de nombreux prisonniers. Sa capacité est de 450 détenus, mais elle verra ses effectifs augmenter jusqu’ à 600. Elle recevra dans ses murs des détenus aussi célèbres que Ravachol, Liabeuf et même des membres de la bande à Bonnot. Dès la fin de la seconde guerre mondiale se pose le problème des règles les plus élémentaires d’hygiène et surtout de sécurité: la prison est en pleine ville.
Tout ceci conduit à réfléchir à l’implantation d’une nouvelle prison aux alentours de Saint-Etienne, les villes de Roche-la-Molière et La Talaudiere sont envisagées. Ce sera finalement le lieu-dit « Soleymieux » à la Talaudière qui sera retenu.
Le 11 Octobre 1968, à l’aube, un convoi de 132 hommes et de 2 femmes quittait une des plus grandes prisons de France pour gagner la nouvelle prison de Saint-Etienne, la prison de Bizillon avait vécu. La pension fourchette pouvait laisser place à des enseignes alimentaires et autres fastfoods américains…Le centre commercial a été construit à la fin des années 1970 suite au projet de restructuration du quartier lancé par Michel Durafour, maire de Saint-Étienne.