Le Sénat français a approuvé la suppression de l’Aide médicale d’État (AME), transformée en « aide médicale d’urgence » pour les sans-papiers dans le projet de loi sur l’immigration. Une réforme introduite par la droite sénatoriale à laquelle le gouvernement ne s’est pas opposé. Cette position rigide suscite un débat intense sur l’équilibre entre la gestion de l’immigration et les principes humanitaires, d’autant qu’elle pose également des questions économiques et sanitaires.
La décision de transformer l’AME en une aide médicale d’urgence, mettant l’accent sur les maladies graves et les douleurs aiguës réduit considérablement l’accès aux soins pour environ 400 000 bénéficiaires actuels, a récolté une majorité de 200 voix contre 136.
Elle est jugée par certains comme un pas en arrière dans l’engagement de la France envers l’humanité et l’inclusion. « Ça coûtera plus cher et ça met tout le monde en danger, mais par pur dogmatisme, par haine de l’étranger, la droite sénatoriale, main dans la main avec l’extrême-droite, a décidé de voter pour supprimer l’aide médicale d’état », a par exemple déclaré la sénatrice EELV, Mélanie Vogel.
L’ONG Médecins du Monde a également réagi à cette décision.
Les Régularisations des Immigrés : Un Équilibre Précaire
Par ailleurs, les sénateurs de la droite et du centre ont conclu ont supprimé l’article 3 concernant la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les domaines où la main-d’œuvre est insuffisante, en introduisant un nouvel amendement, introduisant de nouvelles dispositions législatives pour limiter la capacité des préfets à régulariser des travailleurs sans-papiers.
Le projet de loi doit retourner à l’Assemblée nationale le 11 décembre.