En plein coeur de l’été nous vous proposons un gouter gourmand…
Patrick Agnellet, chocolatier pâtissier à Annecy, La Clusaz et Argonay en Haute-Savoie, s’inspire des ressentis de l’instant, de la beauté nature, de l’histoire d’une région et d’une vie, la sienne, qu’il dépose dans ses créations ritournelles.
Qui n’a pas en son cœur les souvenirs des fins de journée. Quand l’école se termine et que la cloche sonne. Que tout le monde se précipite dehors, un ballon au pied ou une corde à sauter pas loin, le goûter dans la poche ou déposé, impatient d’être mangé sur la table de la cuisine. Tantôt chez mamie, à la maison, chez tante Berthe ou bien chez le voisin, depuis des générations et bien des années, le goûter : c’est sacré !
Chez Patrick Agnellet, nous n’irons pas jusqu’à en faire une coutume, mais on n’est franchement pas loin. Guimauves, cookies, langues de chat ou cakes aux fruits confits, si le choix est large, il est surtout bien difficile de ne pas se laisser tenter. Parce que tout répond à une forme de réconfort. Une dégustation gourmande et régressive qui donne envie de tout dévorer ! Alors on s’amuse et on varie les plaisirs. En fonction des saisons, les cakes se revisitent, à l’abricot et à la fraise en été, aux marrons en hiver, au chocolat par tout temps et heureusement ! En cas de chagrin les rochers pralinés se rajoutent, le Montagnard aussi, sablé aux amandes recouvert de fruits secs et nappage caramel véritable moment de tendresse rassurant.
Mais plus forte que tous, la star historique de la Maison c’est la rissole aux prunes d’antan cueillies dans le verger familial. Une douce compotée de prunes, acidulée pour la bonne humeur, généreuse pour l’amour, dans une pâte feuilletée croustillante. Et il ne faut rien de plus que la simplicité pour réveiller les émotions enfouies, celles qui depuis des siècles font la tradition terroir des goûters dans les Savoie. Les premières traces de rissoles apparaitraient au 14ème siècle, en version salée, avant de prendre un tournant dans une version sucrée au 18ème siècle. Si elles sont ici aux prunes, elles sont davantage connues à la pomme, à la poire ou au coing, fruits cueillis les plus habituellement dans les vergers locaux. Ainsi perdure cette jolie coutume gastronomique qui rappelle à quel point, beurre, sucre, farine et cueillette du panier nourricier d’époque, font toujours l’essentiel des petits et grands gourmands !
Petit plus pour les amoureux du terroir et de la ville d’Annecy-le-Vieux, en plus de leur disponibilité en boutique, vous pourrez retrouver les rissoles à l’Ancilevienne, fête traditionnelle depuis plus de 40 ans, dont la prochaine édition aura lieu le 10 septembre.
crédit photo @LeStudioz