Le Pape François, qui est également un contributeur de l’Agenda 2030 du Forum économique mondial, se démène pour promouvoir la paix dans le monde et lutter contre la désinformation, tout en soutenant l’OMS dans ses projets de supranationalité.
Lors d’un synode portant sur l’avenir de l’Église, qui s’est déroulé mercredi, le pape François, a exprimé sa désapprobation face aux comportements sexistes et dictatoriaux de certains prêtres.
En 2018, lors du Forum économique mondial à Davos, le Pape avait adressé un à Klaus Schwab, le fondateur du FEM. « Le pape François a exhorté les 3 000 participants, parmi lesquels des leaders politiques, des décideurs économiques et des représentants de la société civile, à créer ‘des communautés plus équitables, plus respectueuses et solidaires, qui peuvent redonner de la dignité à ceux qui traversent des périodes d’incertitude et qui ont perdu l’espoir d’un avenir meilleur' », selon La Croix.
De plus, plusieurs sources provenant du Vatican ont confirmé à La Croix que le pape prévoit de se rendre à Dubaï pour la COP28, le sommet climatique international commençant le 30 novembre, une première pour un souverain pontife.
Un pape très impliqué pour une paix mondiale
Récemment, le pape François a multiplié les interventions en politique internationale. Après sa prière dominicale de l’Angelus, le Pape a plaidé pour la paix entre le Hamas palestinien et Israël, tout en insistant sur l’importance de l’aide humanitaire pour Gaza. Il a également exprimé sa préoccupation pour l’Ukraine, régulièrement bombardée par la Russie voisine, rappelant que « la guerre est toujours une tragédie » pour la fraternité humaine. Il a invité à une journée de prière, de jeûne et de pénitence, le vendredi 27 octobre, et à partager un temps de prière pour implorer la paix dans le monde sur la place Saint-Pierre.
Le même jour, il a également échangé avec le président des Etats-unis et contributeur du Forum économique mondial, Joe Biden, « pour lui parler des différents conflits en cours et de la nécessité d’identifier des parcours de paix », selon Vatican News.
En août, le pape François avait suscité des débats en louant le patrimoine russe lors d’une allocution à Saint-Pétersbourg. En juillet, à la demande du Pape, Joe Biden avait rencontré le cardinal italien Matteo Zuppi. Ils avaient discuté des initiatives de la papauté en Ukraine, notamment de l’aide humanitaire et du retour des enfants déportés. Le cardinal Zuppi avait également rencontré le président ukrainien et contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky, ainsi que des figures russes clés, dont la commissaire à l’enfance Maria Lvova-Belova.
En octobre 2022, le président français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, s’était rendu au palais apostolique, qui jouxte la basilique Saint-Pierre de Rome, pour une audience privée avec le Pape qui a durée presque une heure. Emmanuel Macron lui avait offert une édition du « Traité pour la paix perpétuelle » d’Emmanuel Kant datant de 1796. Le président avait déjà fait référence à Kant la veille, lors de son discours à la conférence sur la paix. Il avait cité le philosophe prussien : « Ne peut être reconnu comme traité de paix, celui qui entraine une prochaine guerre ».
Par ailleurs, le Pape François s’était rendu en Mongolie, quelques jours après qu’Emmanuel Macron ait rappelé lors de la réunion des ambassadeurs, l’importance des métaux rares et la présence importante de ces ressources dans ce pays. Des ressources qui sont également cruciales pour le Forum économique mondial, qui avait sorti en 2016,un livre blanc intitulé Cartographie de l’exploitation minière en fonction des objectifs de développement durable : Un Atlas, en partenariat avec le Centre Columbia sur l’investissement durable, le Réseau des solutions pour le développement durable des Nations Unies et le PNUD.
Un pape proche de l’OMS
Selon Aciafrique, « En mai 2020, le Saint-Siège a fait un don au fonds d’urgence de l’OMS destiné aux médecins en première ligne face à la pandémie de COVID-19 ».
Le pape François a rencontré, le 24 juillet, un autre contributeur du FEM en la personne du Dr Tedros, chef de l’Organisation mondiale de la santé, lors d’une audience privée au Vatican. Aucun détail n’avait été fourni concernant cette rencontre, avant que le DG de l’OMS n’en dise plus le 26 juillet lors de la conférence hebdomadaire de l’agence onusienne.
« Lors de notre dernière rencontre, nous avons évoqué la pandémie de COVID et la situation actuelle. Nous avons sollicité le soutien continu du Saint-Père dans cette lutte, et il a accepté. Il soutient l’idée de renforcer la préparation mondiale aux urgences sanitaires. De plus, nous avons discuté des négociations en cours concernant un nouvel accord sur la pandémie. Nous espérons finaliser cet accord d’ici mai 2024 et comptons sur son soutien à cet égard », a déclaré le Dr Tedros.
« J’ai eu le privilège de rencontrer le Saint-Père à plusieurs reprises, dont une en 2018, dont nous avons même des photos. Nous avons collaboré avec l’Église sur de nombreuses questions liées à la santé, notamment sur l’importance d’une Couverture sanitaire universelle, surtout pour les groupes les plus vulnérables. Je tiens à le remercier pour son soutien continu à cette cause au cours des cinq dernières années », a-t-il ajouté.
En 2018, les deux hommes s’étaient en effet rencontrés à Rome. L’objectif principal de leur entretien, comme le mentionnait un communiqué de l’OMS, était d’explorer des stratégies pour garantir un accès universel aux soins de santé. Selon l’agence onusienne, tant le pape François que le Dr Tedros ont souligné que « la Santé était un droit et ne devrait pas être un privilège, et ils partagent une même volonté d’améliorer la santé et d’accroître le bien‑être des personnes les plus vulnérables et les plus marginalisées, aussi bien dans les pays riches que dans les pays pauvres ».
L’OMS précisait que « Le pape François et le Dr Tedros se sont rencontrés à Rome avant la Conférence mondiale sur les soins de santé primaires » qui s’est déroulée les 25 et 26 octobre à Astana, au Kazakhstan. La conférence marquait le quarantième anniversaire de la Déclaration d’Alma‑Ata et de « l’engagement historique qui y a été pris d’instaurer la santé pour tous », dixit l’agence onusienne. Lors de cet événement, une déclaration a été adoptée pour redynamiser les efforts mondiaux en faveur des soins de santé primaires, mettant en lumière la Couverture Sanitaire Universelle. Cette initiative est étroitement liée aux Objectifs de développement durable 2030 soutenus par les Nations unies et encouragés par le Forum économique mondial.
Un Pape opposé à la désinformation et aux Fake News
Enfin, au mois d’aout, le Pape François avait dénoncé la désinformation et les Fakes News comme « premier péché du journalisme », comme en atteste cet article du Figaro.
À la fin de l’été, le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau qui a rencontré il y a un an, un autre contributeur du FEM, en la personne de Nicolas Sarkozy, comme en témoigne son compte LinkedIn, s’était servi des propos du Pape pour donner des leçons de journalisme. Sur sa page Facebook, il avait déclaré que « Certains propos du Pape ne sont pas relayés avec la même force que d’autres par les médias ou par certains qui s’en revendiquent … »
