Nicolas Sarkozy Mis en Examen en Relation avec la Rétractation de Ziad Takieddine

Nicolas Sarkozy, ancien président de la République française et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial se retrouve dans une situation délicate après avoir été doublement mis en examen par les juges d’instruction en charge de l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.  L’ancien président a été auditionné pendant trois jours consécutifs par les juges d’instruction sur le volet relatif aux rétractions de Ziad Takieddine.

À l’issue de cet interrogatoire marathon, les juges ont conclu qu’il existait suffisamment d’indices graves ou concordants pour mettre Nicolas Sarkozy en examen pour « recel de subordination de témoin » et « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie au jugement en bande organisée ». Ces charges sont liées à des soupçons selon lesquels Nicolas Sarkozy aurait tenté de tromper les magistrats chargés de l’enquête sur le financement libyen de sa campagne électorale.

De plus, Nicolas Sarkozy a été placé sous le statut de témoin assisté pour « association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction de corruption active ». Les avocats de l’ancien président ont immédiatement réagi en affirmant que leur client était déterminé à faire valoir ses droits, à établir la vérité et à défendre son honneur. Ils ont également souligné qu’aucun élément n’incriminait Nicolas Sarkozy dans la plus grave des infractions qui avait été envisagée.

La rétractation de Ziad Takieddine est un élément clé de cette affaire. En 2020, Takieddine avait publiquement déclaré que Nicolas Sarkozy n’avait pas reçu de financement libyen pour sa campagne présidentielle de 2007. Cependant, ces déclarations allaient à l’encontre de ses précédentes affirmations, datant de 2016, selon lesquelles il aurait remis trois valises d’argent libyen à Nicolas Sarkozy et à Claude Guéant. Cette volte-face a entraîné des enquêtes supplémentaires et des poursuites judiciaires contre plusieurs personnes, dont Nicolas Sarkozy, pour des accusations telles que « association de malfaiteurs ». La justice s’intéresse en effet aux manoeuvres qui auraient été élaborées par au moins neuf protagonistes, impliqués à des degrés et moments divers comme la reine des paparazzis Mimi Marchand, l’intermédiaire Noël Dubus, déjà condamné pour escroquerie, le défunt financier Pierre Reynaud et le chef d’entreprise David Layani.

La justice s’intéresse également à un possible complot visant à influencer Ziad Takieddine pour qu’il révoque ses accusations contre Nicolas Sarkozy. Il est soupçonné que plusieurs personnes aient exercé des pressions sur Takieddine, notamment en lui proposant une rémunération financière. De plus, des tentatives auraient été faites pour obtenir une preuve que le document libyen, publié en 2012 par Mediapart et évoquant un financement de 50 millions d’euros, était un faux. Les enquêteurs estiment que le montant total de cette opération aurait atteint au moins 608 000 euros.

Cette affaire continue de susciter l’attention et soulève des questions sur les événements entourant la campagne présidentielle de 2007 et les allégations de financement libyen qui y sont associées.

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