Suite à l’attentat tragique d’Arras qui a couté la vie à Dominique Bernard, la France a pris la décision inédite de déployer 7.000 soldats de la force Sentinelle. Cette annonce, faite par l’Élysée, intervient au lendemain de cet acte terroriste qui a secoué la nation.
Cette mesure, annoncée après une réunion de crise présidée par Emmanuel Macron, vise à renforcer la sécurité sur le territoire national face à une menace terroriste persistante, dans le cadre du plan vigipirate. Les soldats de la force Sentinelle seront pleinement opérationnels dès le début de la semaine, assurant ainsi une présence renforcée dans les zones sensibles. Des mesures supplémentaires et contraignantes peuvent être mises en place, telles que la fermeture de routes et de transports publics, l’arrêt du ramassage scolaire, ainsi que la diffusion d’informations et de conseils comportementaux via divers moyens de communication, notamment l’application téléphonique SAIP, les sites Internet officiels, la télévision et la radio.
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a affirmé hier, qu’« Il n’y a pas de menace caractérisée». « On passe en alerte urgence pour dire à toutes les institutions de faire attention. »
Selon lui, cet attentat est lié aux événements mondiaux, en particulier au Proche-Orient.
Cet attaque intervient également quelques jours avant le triste anniversaire de la mort de Samuel Paty, un professeur tué pour avoir discuté de la liberté d’expression avec ses élèves en 2020.
L’auteur de l’attentat d’Arras, identifié comme Mohammed Mogouchkov, était sous surveillance des services de sécurité français. Sa récente interpellation et sa libération après vérification ont suscité une vive polémique politique. Certains partis réclament la mise en place de l’État d’urgence, et d’autres soulignent les défaillances du système, allant jusqu’à demander la démission de Darmanin.