Meta introduit des abonnements payants en Europe pour Facebook et Instagram afin de répondre aux nouvelles réglementations européennes

Meta a annoncé ce lundi l’introduction d’abonnements payants pour les utilisateurs européens de Facebook et Instagram, afin de se conformer à législation européenne plus contraignante pour les plateformes de réseaux sociaux. 

S’adressant aux résidents de l’Union européenne, de l’Espace économique européen, et de la Suisse, Meta proposera désormais des abonnements mensuels variant de 9,99 à 12,99 euros, selon que l’accès se fasse via un ordinateur ou une application mobile. La différence de prix reflète en partie les frais prélevés par des plateformes comme Apple et Google pour les services mobiles. Ces abonnements offrent une expérience sans publicité sur ces réseaux sociaux, qui est censé garantir aux utilisateurs que leurs données personnelles ne seront pas utilisées à des fins publicitaires.

Meta insiste sur le caractère facultatif de ces abonnements. Les utilisateurs ont toujours la possibilité de continuer à utiliser gratuitement Facebook et Instagram, mais ils devront accepter la présence de publicités ciblées, une pratique qui a été le pilier du modèle économique de ces plateformes.

La nouvelle réglementation européenne

Cet abonnement payant permettra au géant américain de se conformer au DMA, le Règlement sur les marchés numériques, qui vise notamment à réduire la situation de concurrence des plateformes de réseaux sociaux et à renforcer la protection des données personnelles qui sont issues de plusieurs sources à des fins de profilage publicitaire.

La législation européenne, qui était régie en priorité par le RGPD a été en effet renforcée  et le DMA, mais également le DSA, qui fait couler beaucoup d’encre en matière de régulation des plateformes. Ces textes tout comme l’IA ACT ou le DATA ACT, font parti du nouvel arsenal législatif déployé dans le cadre de la décennie numérique à l’horizon 2030 ou « Boussole numérique 2030 », qui « établis un cycle annuel de coopération pour atteindre les objectifs communs », en matière de numérique, avec une terminologiece qui n’est pas sans rappeler les Objectifs de développement durable 2030 des Nations unies. L’un des quatres points cardinaux de cette boussole est la digitalisation complète des Services publics clés, de la Santé en ligne et de l’Identité en ligne. La France par l’intermédiaire de son ancien secrétaire d’État au numérique Cédric O. et Thierry Breton s’était montrée particulièrement active durant la PFUE, afin de soutenir l’adoption de ses nouvelles lois. 

Cette décision de Méta intervient également suite à une série d’amendes, dont celle d’1,2 milliard d’euros infligée par le régulateur irlandais pour non-conformité au RGPD au mois de mai dernier.

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