Après le remaniement ministériel opéré le 11 janvier, sur 14 ministres, huit sont issus de la droite, donnant à la nouvelle équipe ministériel des allures de bureau politique de l’UMP sous Sarkozy.
Ce glissement vers la droite d’Emmanuel Macron s’est accentué depuis la loi sur l’Immigration, avec des signes précurseurs tels que l’introduction de l’abaya et de l’uniforme scolaire. La nomination de Gabriel Attal en tant que Premier ministre, avec son discours axé sur le travail, l’ordre et la sécurité, semble confirmer la fascination de l’ancien ministre de l’Education nationale pour l’approche de l’ancien président Sarkozy.
Avec des figures telles que Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Woertz, Aurore Bergé, Sébastien Lecornu, et maintenant Catherine Vautrin et Rachida Dati, le gouvernement actuel semble, selon les mots de François Ruffin, « ressusciter l’UMP de Sarkozy ». Catherine Vautrin, récemment nommée ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, avait été évoquée dans l’affaire des comptes de campagne de Sarkozy, bien qu’elle ait été par la suite blanchie par la justice.
Rachida Dati est quant à elle est soupçonnée de corruption passive et d’avoir potentiellement reçu 900 000 euros de la part de Renault pour des services présumés fictifs. Cette accusation fait suite à une plainte déposée en 2019 par Danièle Baduel, décédée le 10 janvier, la veille de la nomination de Rachida Dati comme ministre de la Culture, concernant l’emploi de Dati auprès de Carlos Ghosn, ex-PDG de Renault, qui a été membre du Conseil de fondation du Forum économique mondial, la plus haute instance du Forum économique mondial (FEM).
Selon Europe 1, Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron se seraient entretenus jeudi soir. Lors de son premier mandat Macron, avait été élu grâce à des voix socialistes, lui qui avait été lancé par François Hollande. Cette évolution n’est pas surprenante, étant donné que les trois hommes sont des contributeurs de l’agenda 2030 du FEM.