Des manifestants en soutien à Gaza étaient prévus ce samedi place des terreaux à Lyon. Toutefois, la préfecture du Rhône a émis deux arrêtés empêchant ces rassemblements prévus pour ce samedi à Lyon.
La préfecture a mis son veto à deux manifestations prévues place des Terreaux à 15h, organisées par les collectifs « Soutien au peuple palestinien 69 » et « Pour une paix juste en Palestine – Association MSI ». La première était axée sur le thème « Gaza: Stop aux crimes contre l’humanité ! Solidarité avec le peuple palestinien », tandis que la seconde appelait à mettre fin aux violences et à instaurer la paix entre Israël et la Palestine.
En ce qui concerne le premier rassemblement, la préfecture a jugé qu’en raison des circonstances actuelles, dont l’attaque récente du Hamas et les affrontements en cours entre Israël et le Hamas, cette manifestation pourrait perturber l’ordre public.
Ensemble 69 ! qui soutenait l’appel à manifester du Collectif Soutien au peuple palestinien 69 avait envoyé un communiqué dans lequel il déclarait que « Le peuple palestinien a un droit légitime incontestable, reconnu par le droit international, à organiser sa résistance contre la puissance colonisatrice israélienne ». « En soutenant, sans nuances, la politique israélienne de représailles envers les Palestinien·nes, le Président de la République et son gouvernement risquent de provoquer de la division au sein de la société française. »
Surtout, le Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire condamnait « les atteintes à la liberté de manifester et d’expression de collectifs, d’associations et d’organisations » qui « dénoncent les effets de la colonisation, de l’occupation et de l’apartheid que subit le peuple palestinien ».
Concernant le second rassemblement, la préfecture a souligné que « Pour une paix juste en Palestine – Association MSI » exprimait clairement son soutien à des groupes considérés comme terroristes par l’Union européenne, notamment le Hamas, le Jihad islamiste palestinien et le Front Populaire de La Palestine. En raison de cette affiliation, la préfecture a estimé qu’il y avait un risque significatif que des actes criminels, tels que la promotion du terrorisme ou l’incitation à la haine, puissent être commis.
La préfecture a averti que toute violation des arrêtés peut entraîner des sanctions pour les organisateurs, notamment une peine de six mois de prison et une amende de 7500 euros, et une amende pour les participants.
La semaine précédente, des interdictions similaires avaient été mises en place. Cependant, 300 manifestants s’étaient rassemblés devant l’Hôtel de ville et avaient été dispersés par la police. 32 personnes avaient reçu des amendes.