Au mois de mai, X qui s’appelait encore Twitter s’est retiré du code de bonne européen de lutte contra la désinformation en ligne. Les grands réseaux sociaux et moteurs de recherche qui font parti de ce code ont publié ce mardi leurs rapports sur la manière dont ils luttent contre ce phénomène. La vice-présidente de la Commission européenne  en charge des Valeurs et de la Transparence Vera Jourova a souligné le même jour lors d’une conférence de presse que X était le réseau social sur lequel la désinformation était la plus présente. Dans le même temps, Elon Musk a publié un tweet dans lequel il remet en question l’efficacité des vaccins à ARNM. 

La déclaration de Vera Jourova s’appuie sur une évaluation réalisée par l’expert indépendant TrustLab, désigné par les membres du nouveau code européen de bonnes pratiques en matière de désinformation, dont X faisait encore partie à l’époque. Toutefois TrustLab est une startup qui n’est pas si indépendante que cela puisqu’elle est soutenue par une société de capital-risque, fondée par d’anciens dirigeants de Google, TikTok et Reddit.TrustLab a calculé le ratio de messages de désinformation parmi les contenus sensibles (« découvrabilité »), et X présente selon elle un score inquiétant de 0,43,  bien plus élevé que les autres plateformes telles que Facebook (0,31) et YouTube (0,08).

Le CEO de IBC Group Mario Nawfal a toutefois affirmé sur X au début du mois de septembre, qu’« une étude indépendante réalisée par Sprinklr a révélé que les impressions de discours de haine sur 𝕏 « étaient de 0,003 % par rapport à l’estimation de Twitter de 0,012 % ».

Si le code de bonne conduite n’est pas obligatoire, X, est désormais soumis au DSA, le texte qui régule les plateformes de réseau sociaux sur le territoire européen qui est entré en vigueur le 25 aout. 

Un fonctionnaire européen a indiqué que l’Union européenne était en train d’analyser le rapport d’évaluation des risques de X en matière de désinformation, soulignant que le retrait du réseau social du code de bonnes pratiques pourrait être considéré comme un facteur aggravant, alors qu’il n’a pourtant rien d’obligatoire. 

Alors même qu’il était incriminé par l’Union européenne, Elon Musk a relancé le débat sur l’efficacité des vaccins en publiant un tweet qui est devenu viral.