Selon des informations du quotidien américain « The Wall Street Journal », l’Iran aurait joué un rôle majeur dans la planification des récentes attaques du Hamas palestinien contre Israël. Des accusations rejetées par le régime iranien. 

D’après « The Wall Street Journal », les Gardiens de la Révolution auraient donné leur aval à ces attaques depuis Beyrouth le 2 octobre dernier. Des réunions entre des membres du Hamas et du Hezbollah, soutenu par l’Iran, auraient été organisées pour planifier ces attaques multiformes. Malgré les divergences idéologiques entre le Hamas sunnite et l’Iran chiite, cette alliance stratégique aurait été forgée dès le mois d’août.

Le soutien apparent de l’Iran au Hamas, y compris les félicitations adressées par Téhéran au groupe et les tirs de roquettes du Hezbollah vers le nord d’Israël, renforce la thèse de l’implication iranienne.

Ces attaques surviennent alors que les relations entre l’Arabie saoudite et Israël semblaient se normaliser, mais elles ont entraîné le report de tout rapprochement entre ces deux pays. Pour certains experts, l’objectif de l’Iran était de torpiller cette normalisation saoudo-israélienne impulsée par Washington.

Pourtant The Times of Israël expliquait dans un article intitulé « Donnant son aval au nucléaire à Ryad, Israël se prépare à la guerre avec Téhéran », publié juste avant l’attaque du Hamas que la construction d’une alliance entre Israël et l’Arabie saoudite souhaité par les Etats-unis était également une réponse à la menace iranienne. Nos confrères soulignaient que l’Iran a « surjoué » son rôle en menaçant la stabilité régionale poussant ainsi Israël et l’Arabie saoudite. The Times of Israel expliquait que les Saoudiens recherchaient une capacité nucléaire comme moyen de dissuasion contre l’Iran, et Israël pouvait jouer un rôle dans cette stratégie.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne Nasser Kanani a déclaré lundi lors d’une conférence de presse que « Les accusations liées au rôle de l’Iran » dans l’offensive du Hamas contre Israël « sont fondées sur des motifs politiques»; précisant que Téhéran n’intervenait pas «dans les prises de décisions d’autres nations, y compris la Palestine ». « La résistance de la nation palestinienne a la capacité, la force et la volonté nécessaires pour se défendre, défendre sa nation et tenter de récupérer ses droits perdus. »

Mahmoud Mirdawi, un haut responsable du Hamas, a également déclaré que l’assaut était « une décision palestinienne et du Hamas».

Mais OSINTdefender confirmait hier que « Le Hamas et le Hezbollah ont déclaré que les responsables du renseignement iranien avaient dispensé une formation, fourni de l’équipement, et dirigé l’attaque surprise récente contre Israël. Ils ont également affirmé que l’Iran avait donné son « feu vert » pour lancer l’attaque lors d’une réunion de hauts responsables à Beyrouth la semaine dernière ».

Malgré les dénégations de l’Iran et du Hamas, des observateurs tels que l’ancien président français François Hollande estiment que l’Iran est bel et bien impliqué dans ces attaques, cherchant à perturber les relations régionales et à faire avancer ses propres intérêts.