L’engagement de l’ESA inclut l’achat de sept lancements institutionnels par an, répartis entre Ariane 6 et Vega-C, destinés à déployer des satellites européens. Bien que l’Allemagne ait exigé une mise en concurrence ouverte pour les lanceurs européens, ce principe ne sera appliqué que dans une phase ultérieure.
Les délibérations entre les États membres de l’ESA ont été marquées par des discussions ardues, Berlin faisant pression pour une ouverture compétitive du marché des lanceurs, une demande finalement prise en compte pour l’avenir.
Le président Français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, s’est félicité de cette accord. « Nous avons décidé en Européens de nouveaux financements pour Ariane 6. Et c’est ensemble que nous développerons les fusées de demain et irons plus loin dans l’exploration spatiale », déclare-t-il sur X.
Le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton affirme pour sa part que « L’Europe a —momentanément — perdu son accès à l’espace ».
Selon lui, « L’accord au sein de l’ESA est une 1ère avancée mais nous devons aller plus loin ». Il préconise « Plus de concurrence », « moins de ‘retour géographique' », l’« Agrégation des lancements institutionnels » et la « Préférence : UE, ESA & États membres ».
Thierry Breton évoque également l’utilisation de « Galileo », « Copernicus » et « IRIS2 pour notre sécurité et notre défense », la protection de « notre infrastructure spatiale des menaces », la réduction des « dépendances technologiques » et la garantie à « un accès autonome de l’UE à l’espace ».
Ainsi Thierry Breton et Elon Musk ne s’opposent pas seulement sur le terrain de la régulation des réseaux sociaux, concernant également la conquête spatiale.
Mais sur ce terrain dans lequel il n’est pas soumis au DSA, Elon Musk semble un tant d’avance. Sur X, il annonce que Space X effectue un lancement tous les trois jours et qu’à partir de l’année prochaine, la cadence sera d’un lancement tous les trois jours.