Dans le cadre de la lutte pour la préservation de la planète, une tendance mystique néo-terrestre prend de l’ampleur au détriment des approches scientifiques et empiriques. La récente Assemblée générale des Nations unies (AGNU) qui s’est déroulée à New York à la fin du mois de septembre en est un exemple frappant. Des idéologues écologistes ont été invités à promouvoir un plan visant à accorder des « droits » à « l’Océan », en marge des débats scientifiques et empiriques traditionnels.
Ce concept des « droits de l’Océan » s’inscrit dans le mouvement plus large des « droits de la nature », qui élève la « Nature » au-dessus de la prospérité humaine et adopte une approche quasi religieuse de la gestion de notre planète. Cette tendance rappelle parfois le paganisme, notamment dans le cas de l’Équateur, dont la constitution reconnaît que « la nature ou Pachamama a le droit d’exister, de persister, de maintenir et de régénérer ses cycles vitaux ».
Le terme « Pachamama » fait référence à la déesse inca de la Terre, et son utilisation dans des contextes religieux peut susciter la controverse, comme l’ont montré les débats autour de son introduction lors de messes catholiques internationales.
Les « droits de l’Océan » sont empreints de cette même émotion mystique, comme le suggère le document présenté à l’assemblée générale des Nations unies intitulé « Nous sommes l’océan et l’océan est nous ». Ce document prône une « vision écocentrique du monde » et sert de base à une future « Déclaration universelle des droits de l’océan » prévue d’ici à 2030.
Selon ce document, « l’océan est une entité vivante, et non une ressource, avec des droits inhérents ». Il est décrit comme notre ancêtre, chargé d’histoire et doté d’une valeur culturelle et spirituelle. La définition de « l’océan » est si large qu’elle englobe non seulement les mers et les eaux intérieures mais aussi les zones économiques exclusives, la haute mer, les plateaux continentaux, les fonds marins et le sous-sol.
Ce mouvement des « droits de l’océan » pourrait avoir un impact économique significatif en appliquant le principe de précaution de manière stricte, limitant ainsi l’exploitation des ressources océaniques. De plus, il accorderait aux idéologues des droits de l’océan une influence majeure sur la création de lois et de réglementations liées à l’océan.
En fin de compte, les « droits de l’océan » pourraient compromettre la prospérité humaine, mais il reste à voir dans quelle mesure ces idéologies seront mises en pratique, compte tenu des précédents où les décisions des Nations unies en matière de climat ont souvent été détournées.
Il est essentiel de prendre des mesures pour protéger nos environnements océaniques, notamment contre la pollution plastique. Cependant, cela peut être accompli sans sacrifier la singularité humaine, même s’il est évident qu’il faut rééquilibrer notre rapport avec notre environnement, que nous avons trop négliger.
Il est temps de trouver un équilibre entre la préservation de notre planète et la promotion du bien-être humain.