Le prix Nobel de médecine 2023 décerné à Katalin Kariko et Drew Weissman pour le développement du vaccin à ARN messager malgré les dernières révélations sur cette technologie

Le prix Nobel de médecine a été attribué ce lundi 2 octobre à Katalin Kariko, vice-présidente de BioNTech, et Drew Weissman, professeur de vaccinologie à l’université de Pennsylvanie. La presse est unanime pour saluer le travail de ces deux chercheurs qui ont joué un rôle essentiel dans l’élaboration du vaccin à ARN messager contre le Covid-19, alors que les révélations à propos de ces vaccins ne cessent de se succéder.

L’Assemblée Nobel de l’Institut Karolinska de Stockholm a annoncé que les deux chercheurs ont été distingués « pour leurs découvertes concernant les modifications des bases nucléiques qui ont permis le développement de vaccins ARNm efficaces contre le Covid-19 »« Les lauréats ont contribué au développement à un rythme sans précédent de vaccins à l’occasion d’une des plus grandes menaces pour la santé humaine dans les temps modernes. »

Katalin Kariko, originaire de Hongrie, est arrivée à Philadelphie en 1985. Depuis le début, elle a été convaincue des potentielles applications médicales de l’ARN messager. Drew Weissman, quant à lui, a rejoint le projet en quête d’une alternative à l’ADN pour développer un vaccin contre le VIH.

Leur parcours a été marqué par des défis et des innovations, notamment dans la modification de l’ARN messager pour éviter la détection par le système immunitaire, une avancée cruciale pour le développement des vaccins anti-covid.

Les deux collègues de l’université de Pennsylvanie avaient déjà remporté plusieurs récompenses prestigieuses pour leurs recherches, dont le prix Lasker Award en 2021. 

Des louanges malgré les doutes sur l’efficacité et les effets indésirables du vaccin 

La presse salue unanimement, cette récompense et l’efficacité de ces vaccins. Le Monde de Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Daniel Křetínský, affirme par exemple que ces vaccins affichent « une efficacité de 95 % contre la souche initiale », alors que l’on vient d’apprendre grâce à l’ONG sud-africaine Health Justice initiative qui a obtenu l’accès aux contrats signés entre les grands groupes pharmaceutiques et le ministère de la Santé de son pays, que Pfizer ne connaissait ni l’efficacité de son vaccin ni les effets indésirables et secondaires à long terme de son vaccin -qui a été validé en fast track- au moment de la signature. Mais nos confrères indiquent que « Sans prendre le moindre risque, on peut donc affirmer que les plus de 13 milliards d’injections de vaccins à ARN messager déjà réalisées ont permis d’éviter une catastrophe bien plus meurtrière encore ». 

Le 26 septembre, Elon Musk publiait quant à lui un tweet remettant en cause l’efficacité des vaccins et affirmait que le remède ne devait pas être potentiellement pire que la maladie.

Le 10 octobre dernier, au Parlement européen, c’est la présidente des marchés internationaux de Pfizer, Janine Small, qui avait concédé que le géant américain n’avait pas testé l’efficacité de ses vaccins sur l’immunisation du virus, avant leur mise sur le marché. 

Une enquête souligne que le vaccin à ARNm pourrait modifier l’ADN humain

Dans les colonnes du Monde, on peut également lire que selon Katalin Kariko, « Contrairement à son modèle, l’ADN, l’ARN ne peut pas s’intégrer au noyau et modifier le génome ». 

Or, un article publiée le 28 septembre dans le journal américain Epoch Times suggère que le vaccin à ARNm contre le COVID-19 contenait une « contamination massive de l’ADN » et pourrait modifier l’ADN humain. Dans cet article le Dr Phillip Buckhaults, expert en génomique du cancer et professeur à l’université de Caroline du Sud affirmait qu’« il existe un risque très réel » que ces fragments d’ADN étranger s’insèrent dans le génome d’une personne et deviennent un « élément permanent de la cellule ». Selon lui, cela pourrait provoquer, « des effets secondaires rares mais graves, comme la mort par arrêt cardiaque » chez les personnes vaccinées par l’ARNm.

Kariko et Weissman simples maillons d’une chaîne qui remonte jusqu’au ministère de la Défense américain 

Drew Weissman a concédé au New York Times que « le vaccin n’a pas été fabriqué en dix mois ».  « Nous avons modifié l’ARN messager et nous avons eu les honneurs, mais les vaccins sont basés sur plus de vingt ans de travail par Kati et moi et sur le travail de centaines, voire de milliers d’autres scientifiques. » 

Des scientifiques comme Robert Malone, Philip Felgner, Frédéric Martinon, et Pierre Meulien ont en effet tous joué des rôles significatifs dans le développement de cette technologie, mais les règles du Nobel restreignent le titre à trois personnes.

Pas un mot dans la presse, toutefois, sur les liens entre les vaccins ARNm anti-covid et le ministère de la Défense américain. Lors du sommet sur l’avenir des vaccins organisé le 26 juillet 2022 à la Maison-Blanche, la directrice de la politique du Bureau de la Science et de la technologie de la Maison-Blanche, Alondra Nelson, affirmait pourtant que « la technologie ARNm qui a conduit à deux vaccins Covid sûrs et efficaces est une technologie que notre département américain de la Défense a lancée il y a près de 10 ans, à travers un partenariat public-privé pour créer une plateforme sur laquelle nous pourrions construire un vaccin ». 

Par Grégory Fiori

 

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