Le futur TGV M, cinquième génération des trains à grande vitesse conçue par Alstom pour la SNCF, a franchi une nouvelle étape importante en entrant dans une phase d’accélération de ses essais de prévalidation, ouvrant la voie à un lancement commercial prévu en 2025. Moins gourmand en énergie et plus écologique, ce train innovant promet de redéfinir les normes du voyage ferroviaire en France et au-delà.
Initialement prévu pour les Jeux Olympiques de 2024, le lancement du TGV M ou « TGV du futur » a été retardé en raison de la complexité de sa conception et de sa mise au point. Néanmoins, cet investissement majeur est sur le point de devenir une réalité. La première rame est sortie d’usine en , et devrait désormais entrer en service commercial à la SNCF entre fin 2024 et début 2025 pour une exploitation prévue jusqu’à 2033.
La SNCF a passé une commande de 115 TGV M à Alstom pour un montant total de 3,5 milliards d’euros, et la livraison de ces trains s’étalera sur une période de dix ans. Ces trains révolutionnaires seront déployés en premier sur la ligne Paris-Lyon-Marseille.
Les essais de prévalidation du TGV M ont débuté en juin sur le réseau ferré français après des tests initiaux effectués l’hiver dernier en République tchèque. Ces essais se poursuivront jusqu’à la fin de l’année. Pour garantir la sécurité du train, une deuxième rame d’essai a été introduite récemment. De plus, le train a été soumis à des essais climatiques en Autriche, à des températures allant de -20 à +40 degrés, afin d’évaluer son efficacité énergétique dans des conditions extrêmes.
Le TGV M se distingue par ses caractéristiques innovantes, notamment sa conception à deux étages, qui offre une centaine de places supplémentaires par rapport aux TGV duplex actuels. En septembre, une rame d’essai a atteint la vitesse maximale commerciale visée de 320 km/h, alignée sur les TGV actuels. Cela démontre que le TGV M vise à combiner performances et respect de l’environnement. Le TGV M ne cherche en effet pas à battre des records de vitesse, mais à devenir un modèle d’efficacité énergétique et de réduction de l’empreinte carbone. Il consomme 20% d’énergie en moins lorsqu’il est en circulation, ce qui réduit son impact environnemental. Il est également conçu pour être recyclable à 97%, contribuant ainsi à la préservation de l’environnement en limitant les déchets ferroviaires. En outre, les émissions de CO2 sont réduites de 32%, renforçant ainsi la durabilité de ce mode de transport.
Le train d’essai du TGV M est actuellement stationné dans un atelier de maintenance où une équipe de techniciens et d’ingénieurs de la SNCF et d’Alstom travaille sans relâche pour garantir son bon fonctionnement. Les essais se poursuivront avec un objectif total de 350 semaines d’essais, couvrant plus d’un million de kilomètres.
L’arrivée du TGV M nécessitera également des travaux de modernisation des centres de maintenance pour s’adapter aux nouvelles technologies. La SNCF prévoit d’installer des bancs automatisés pour contrôler rapidement des centaines de pièces, ce qui améliorera l’efficacité de la maintenance.
Ce nouvel investissement est crucial pour la SNCF afin de répondre à la croissance du trafic voyageurs et de rester compétitive dans un marché en évolution constante. Le TGV M est une avancée significative dans la quête de la SNCF pour un transport ferroviaire plus durable et efficace, et il ouvre une nouvelle ère passionnante pour les voyageurs en France et au-delà.