Klaus Schwab, le président exécutif et fondateur du Forum économique mondial, a participé le 5 octobre à l’émission Jab We Met, diffusée sur la chaine indienne India Today. Intérogé sur le futur de l’économie mondial, Schwab, a déclaré qu’il ne croyait pas au capitalisme d’Etat, ni à celui de l’actionnariat, mais que l’avenir appartenait au « capitalisme des parties prenantes » un système dans lequel les entreprises sont orientées pour servir les intérêts de toutes leurs parties prenantes. Une jolie façon d’annoncer un monde dirigé par les entreprises, de la part de celui qui est à la tête d’un un lobby qui regroupe les 1000 multinationales les plus puissantes de l’économie mondiale.
Lors de cette émission, Klaus Schwab a parlé de l’économie mondiale et de la récession, des guerres commerciales, du libre marché ou de l’augmentation des tarifs douaniers et bien plus encore.
Le capitalisme des parties prenantes est un système dans lequel les entreprises sont orientées pour servir les intérêts de toutes leurs parties prenantes. Parmi les principales parties prenantes figurent les clients, les fournisseurs, les employés, les actionnaires et les communautés locales.
La 50e édition du Forum économique mondial qui s’est déroulé à Davos en 2020 avait pour thème « Les parties prenantes pour un monde cohérent et durable ». Klaus Schwab a souligné la révolte des gens contre les élites économiques et les défis du changement climatique. Le « Manifeste de Davos » a été mis à jour pour souligner que les entreprises doivent valoriser toutes leurs parties prenantes. Une collaboration avec les grands cabinets comptables a proposé des mesures pour évaluer la performance sociale et environnementale des entreprises. Kevin Sneader de McKinsey a rappelé l’idée d’Adam Smith selon laquelle les entreprises doivent bénéficier à tous. Chuck Robbins, PDG de Cisco, a insisté sur l’importance des stratégies d’entreprise pour aborder des problèmes sociétaux comme l’éducation.
Depuis, Klaus Schwab a sorti un livre en 2021 intitulé « Capitalisme des parties prenantes : une économie mondiale au service du progrès, des personnes et de la planète ».
En 2017, lors d’une tervention filmée à l’école d’administration publique de l’université Harvard,Schwab s’est vanté d’avoir mis en place de nombreux dirigeants de pays dont « Mme Merkel », « Emmanuel Macron », « Justin Trudeau »… et « Vladimir Poutine ».
Klaus Schwab a en effet lancé en 2004, un programme appelé « Young Global Leaders » pour sélectionner les futurs leaders mondiaux capable d’influencer la politique et la société, mais surtout son agenda 2030, un programme de planification écologique qui est à l’origine des Objectifs de développement Durable 2030 des Nations unies. Le Forum économique mondial et l’ONU sont d’ailleurs liés par des accords sur les ODD, qui avaient été dénoncé par 200 ONG.
En plus des Young Globals Leaders, le Forum économique mondial peut compter sur les contributeurs de l’Agenda 2030, parmi lesquels figurent les personnalités pré-cités, mais aussi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, le président sénégalais Macky Sall, Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, ou le président Ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Dans son livre « Covid-19, la Grande réinitialisation », Schwab pronait un avenir beaucoup moins radieux, avec un nouvel ordre mondial évoquant sept phases pour atteindre une société mondiale basée sur le crédit social, le contrôle intégral bionumérique et la surveillance. Il préconisait ainsi de simuler une menace et créer la peur ; semer la zizanie et la division ; apporter une solution clé en main ; instaurer le début d’un contrôle numérique ; instaurer le chaos et la loi martiale, avant l’annulation de l’épargne et de la propreté individuelles, ou encore la dématérialisation de l’argent.
Par Gregory Fiori