Cyril Hanouna, célèbre animateur de « Touche pas à mon poste » (TPMP) sur C8, la chaîne de Vincent Bolloré, s’est récemment exprimé sur la vague de boycotts qu’aurait subi son émission, qualifiant ces actions d’antisémites. Cette déclaration fait suite à une recrudescence d’actes antisémites en France, notamment depuis l’escalade du conflit entre Israël et le Hamas.

Selon des informations communiquées par la Première ministre et contributrice de l’Agenda 2030 du Forum économique mondial, Elisabeth Borne, plus de 850 actes antisémites auraient été enregistrés en France dans le sillage de ce conflit. Ces actes vont des tags symboliques jusqu’à des agressions physiques, en passant par des menaces sur les réseaux sociaux. Gérald Darmanin a également évoqué la lutte contre l’antisémitisme en ligne, mentionnant les 5000 signalements, ainsi que les 400 enquêtes ouvertes sur Internet et l’interpellation de l’homme qui est soupçonné d’avoir menacé Chalom Lellouche, un habitant de Neuilly-sur-Seine, sur le réseau social TikTok, « Un quart d’heure après », les faits

TPMP dans la tourmente ? 

« TPMP », a été au cœur de nombreuses polémiques. La chercheuse au CNRS, Claire sécail a sorti une étude en novembre 2022 intitulée « L’élection présidentielle 2022 vue par Cyril Hanouna » dans laquelle elle évoquait « un pluralisme dévoyé persistant dans TPMP » avec notamment la « surreprésentation de Zemmour et l’invisibilisation de Mélenchon », prenant pour exemple le débat qui avait eu lieu entre les leaders de Reconquête ! et LFI dans l’émission « Face à Baba », diffusée le 27 janvier dernier, dans laquelle le leader de la France Insoumise avait été défavorisé.

Lors de l’émission « Touche pas à mon poste », diffusée le jeudi 10 novembre 2022 sur C8, Cyril Hanouna s’en était pris vertement au député du Val-de-Marne et ancien chroniqueur de l’émission, l’Insoumis, Louis Boyard. Mais Cyril Hanouna n’est pas en guerre qu’avec la France Insoumise. Il a également chercher des noises à TFI en qualifiant le « Late show d’Alain Chabat », « d’accident industriel », faisant également des allégations sur les coups de production de l’émission. Le journaliste du Monde, Alexandre Duyck et l’humoriste Julien Cazarre ont également eu à faire avec l’animateur de TPMP. Nous nous arrêterons là, car énuméré la liste des polémiques auxquelles Hanouna a dû faire face, mériterait un dossier complet.

Toujours est-il que mardi, l’animateur, a dû clarifier la ligne éditoriale de son émission face aux accusations de favoritisme envers Israël. Des internautes ont lancé un boycott de l’émission, reprochant à Hanouna de récupérer le conflit à des fins personnelles. Face à ces accusations et à la baisse d’audience qui s’en serait suivi, Hanouna a répliqué en dénonçant des chiffres d’audience « truqués » et en rejetant l’idée d’une fin proche pour son émission.

Le boycott de TPMP, une cet antisémite ?

« Quand la semaine dernière, il y a eu un boycott TPMP, vous croyez que c’est pas un acte antisémite ça ? Et bah moi je vous le dis, c’est un acte antisémite », a déclaré mardi l’animateur de TPMP, consacrant une bonne partie de l’émission à la montée des actes antisémites en France.

Hanouna a souligné ce qu’il considère comme une dérive dangereuse, pointant du doigt des menaces contre son équipe et lui-même. Il a exprimé sa frustration face à la peur croissante des artistes à participer à son émission, de peur d’être questionnés sur le conflit au Proche-Orient. 

Hanouna lance un appel à la Paix

Malgré les controverses, Hanouna a appellé à une manifestation pacifique. «Moi ce que j’aimerais c’est voir les Français, toutes les confessions avec un drapeau israélien et un drapeau palestinien. Et qu’on puisse faire une marche pour la paix », a-t-il déclaré.

Hanouna dénonce la dérive des réseaux sociaux 

S’il se défend d’avoir favoriser Israël dans sa ligne éditoriale, Hanouna dénonce la « dérive » des réseaux sociaux depuis le début du conflit : «Avant j’étais pour les réseaux sociaux mais je ne le suis plus. Il y a une dérive incroyable depuis ce conflit. […] Les abrutis sont sur les réseaux».

Ainsi, s’il se défend d’avoir favoriser Israël dans sa ligne éditoriale, Hanouna s’en est pris aux réseaux sociaux, mettant en garde contre la propagation de la haine du virtuel au réel, alors que le ministre de l’Intérieur a annoncé son intention de les convoquer une nouvelles fois et semble avoir plus que jamais X (anciennement Twitter) dans le viseur. Darmanin a annoncé avoir déjà évoqué cette question avec le ministre délégué chargé du Numérique et contributeur de l’Agenda 2030 du Forum économique mondial, Jean-Noel Barrot. Le réseau d’Elon Musk refuse les pressions exercées par les Nations unies, les États-unis, l’Union européenne et la France, dirigés par des contributeurs de l’Agenda 2030 du Forum économique mondial, qui veulent influencer sa modération, mais Cyril Hanouna n’évoquera pas le sujet, dans son émission.

Par Grégory Fiori