La web radio berlinoise HÖR fondée par des Israéliens réagit aux appels au boycotte l’accusant d’avoir censuré des artistes portant des vêtements en soutien à la Palestine

La Web Radio berlinoise fondée par des Israëliens a publié un communiqué dimanche après avoir été accusée d’avoir censuré les vêtements pro-palestiniens portés par deux artistes. HÖR répond aux critiques en ligne, notamment aux appels au boycott, tandis que de nombreux artistes ont demandé le retrait de leurs sets des archives la plateforme de streaming.

HÖR a publié une déclaration publique sur l’escalade du conflit en Israël et en Palestine le 12 octobre dernier et a accueilli deux sets du groupe berlinois Mala Junta, dont les artistes DJ TOOL et Mohajer portaient tous deux des vêtements pro-palestiniens, le 27 octobre.

Maisle 3 novembre, à Copenhague, l’artiste local Téa a été invité à retirer son foulard, tandis que le même jour à Berlin, Sam Clarke a témoigné que son set avait été arrêté à mi-parcours à cause de son T-shirt arborant le drapeau palestinien et le mot « Palestine » écrit en arabe.

Les incidents qui ont eu lieu à Copenhague et à Berlin ont provoqué une vague de réactions en ligne, appelant au boycott de la station, tandis que de nombreux artistes ont demandé le retrait de leurs sets des archives de la plateforme.

En réaction, HÖR a adressé dimanche un courriel à la plupart des artistes, de sa base de donnée, précisant que « les vêtements auraient pu être interprétés comme offensants et comme un appel à l’éradication d’Israël ». « Nous croyons fermement en la liberté d’expression et n’avons pas censuré et ne censurerons pas les drapeaux ou slogans pacifiques. Cependant, certains symboles controversés ne seront pas autorisés. »

La déclaration aborde également d’autres incidents controversés impliquant HÖR depuis le 7 octobre, tels que le partage de publications privées sur les réseaux sociaux. 

« Comme beaucoup d’entre vous le savent, nous sommes originaires d’Israël. Nous et nos familles avons été choqués et attristés par les événements du 7 octobre. Nous connaissons personnellement des personnes décédées ou kidnappées et toujours portées disparues. Nous regrettons profondément d’avoir partagé des publications pour lesquelles nous n’avons pas vérifié les faits de manière appropriée après le 7 octobre et nous sommes désolés si nous avons offensé quelqu’un », expliquent les fondateurs de Hör.

Le communiqué fait notamment référence à un « incident isolé »« un artiste a quitté le plateau avant la fin de son set », ce qui a poussé son équipe « à mettre temporairement le contenu en privé pour vérification ». « Une fois constaté qu’aucun problème n’était présent, le contenu a été immédiatement republié. »

Les fondateurs de la plateforme ont également abordé le cas d’un ancien collaborateur dont les opinions politiques controversées partagées en ligne ont été associées à HÖR. « Ces opinions ne représentent en aucun cas nos vues et valeurs. Nous comprenons la frustration causée par notre réponse tardive et nous nous engageons à améliorer nos actions à l’avenir », indiquent-ils.

HÖR prévoit de « renforcer » la formation de son équipe de modération de contenu afin d’établir des directives claires et suivies pour son personnel et ses artistes.

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