La vidéosurveillance assistée par l’intelligence artificielle (IA) sera à l’essai lors des Jeux Olympiques de Paris en 2024. Bien que cette expérimentation soit prévue pour se terminer en mars 2025, le gouvernement n’exclut pas une prolongation.

Lors de son passage dans l’émission « Dimanche En Politique » sur France 3, le 24 septembre, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a évoqué cette possibilité. Elle a souligné que la décision finale dépendra de l’évaluation du système après les J.O.

La ministre a assuré que la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) surveille étroitement cette expérimentation. « Il n’y aura aucune prolongation sans une évaluation précise et transparente de son efficacité en matière de sécurité », a-t-elle déclaré. Elle a également confirmé qu’en cas de prolongation, 28 garanties, dont l’absence de reconnaissance faciale, seront en place pour encadrer le dispositif.

« Les Français attendent de nous qu’on utilise les nouveaux outils numériques pour garantir leur sécurité », a ajouté Mme Oudéa-Castéra.

Le fonctionnement de ce système durant la coupe du monde repose sur l’analyse en temps réel des images des caméras de surveillance. L’IA est conçue pour détecter huit types d’incidents spécifiques, tels que des départs de feu, des objets abandonnés ou encore la présence d’une arme à feu. Les applications biométriques comme la reconnaissance faciale ne devrait pas être utilisée.

Un rapport d’évaluation, impliquant des membres du Parlement, sera soumis au gouvernement d’ici le 31 décembre 2024. De plus, la CNIL sera informée tous les trois mois à partir du début de l’expérimentation.

La question demeure : cette expérimentation marquera-t-elle le début d’une nouvelle ère de surveillance vidéo en France ou restera-t-elle une mesure exceptionnelle pour les J.O. ? Seul le temps nous le dira.