Le Ministre de l’Intérieur a exprimé ce mardi lors d’un point presse sa fermeté inébranlable face à la recrudescence des actes antisémites en France, en physique, ou sur Internet. Il a annoncé son intention de convoquer une nouvelles fois les plateformes des réseaux sociaux et semble avoir plus que jamais X (anciennement Twitter) dans le viseur. Le réseau d’Elon Musk refuse les pressions exercées par les Nations unies, les États-unis, l’Union européenne et la France, dirigés par des contributeurs de l’Agenda 2030 du Forum économique mondial, qui veulent influencer sa modération.
Par Grégory Fiori
Depuis les attaques islamistes du 7 octobre contre les populations israéliennes, la France du contributeur du FEM, Emmanuel Macron, a connu une hausse notable des incidents antisémites, atteignant le nombre de 857 actes, dont 60 % sont des attaques contre des personnes, selon Gérald Darmanin, qui a souligner leur caractère intolérable au sein de la société française.
Face à cette montée de l’antisémitisme, le Ministre a mis en avant la mobilisation de 10 000 policiers, gendarmes et militaires pour protéger 900 sites de la communauté juive, incluant écoles, synagogues et commerces. Cette protection accrue a conduit à 425 interpellations, dont plus d’une trentaine d’étrangers ont été placés en centre de rétention administrative, en vue de leur expulsion.
« La France sait protéger les juifs de France », a déclaré Gérald Darmanin avant de préciser qu’aujourd »hui, « c’est la communauté juive de France qui souffre et que c’est l’honneur des policiers, des gendarmes et du ministre de l’Intérieur de les protéger ».
Interpellé sur le sujet des graffitis antisémites, notamment ceux des étoiles de David taguées sur les immeubles parisiens, le Ministre a affirmé que ces actes ne resteraient pas impunis. Il a invoqué l’usage de tous les moyens nécessaires, y compris la police scientifique, pour identifier et traduire en justice les auteurs de ces méfaits.
La lutte contre l’antisémitisme en ligne
Darmanin a également insisté sur la lutte contre l’antisémitisme en ligne, mentionnant les 5000 signalements et les 400 enquêtes ouvertes sur Internet.
Il est revenu sur l’interpellation de l’homme qui est soupçonné d’avoir menacé Chalom Lellouche, un habitant de Neuilly-sur-Seine dont les propos ont été diffusés sur le réseau social TikTok. Selon Gérard Darmanin, « Un quart d’heure après, la personne a été interpellée ». Le ministre de l’Intérieur a tenu a remercié la plateforme qui a retiré son contenu et a appelé les français.e.s a faire des signalements sur la plateforme Pharos, qui permet de signaler les messages de haine et « l’apologie du terrorisme ». « Nous avons un service qui travaille 24 h sur 24 et qui est extrêmement efficace. »
Le ministre de l’Intérieur a également appelé à « la responsabilité des plateformes », qui doivent modérer leurs contenus et a déploré que « toutes les plateformes ne le font pas de la même manière et nous avons beaucoup plus de difficultés avec certaines », une allusion a peine voilée à X (anciennement Twitter).
Il a indiqué avoir évoqué le sujet avec le garde de sceaux et le ministre délégué chargé du Numérique et contributeur de l’Agenda 2030 du Forum économique mondial, Jean-Noel Barrot. Après le retrait de Twitter du code de bonnes pratiques de l’Union européenne contre la désinformation en ligne, le ministre de la Transition numérique avait déclaré sur France Info que le réseau social pourrait être interdit dans l’Union européenne de la contributrice du FEM, Usrula Von der Leyen, s’il ne respectait pas les règles du DSA.
La polémique de la régulation des plateformes
Récemment, le CEO de la « Foundation For Freedom Online », Mike Benz avait évoqué la collaboration entre l’entreprise NewsGuard et l’Union européenne, notamment dans le cadre du code de bonnes pratiques de l’Union européenne contre la désinformation en ligne. Il avait accusé Newsguard et le patron de Wikipedia, Jimmy Wales d’être impliqué dans un complot avec l’Union européenne « visant à mettre en faillite les sources d’informations alternatives ». Benz affirmait que « Les partisans de la censure européenne ne peuvent en aucun cas le nier » . « NewsGuard s’en est vanté. Les responsables de l’UE s’en sont vantés. Ils avaient un partenariat formel ensemble. Tout ce qu’ils peuvent faire maintenant, c’est se boucher le nez et espérer que leurs propres électeurs n’apprendront jamais ce qui se passe.»
Après les émeutes qui ont suivies la mort de Nahel, Gérald Darmanin et Jean-Noël Barrot ont convoqué les représentants des grandes plateformes. Lors d’une interview accordée au Parisien, Barrot déclarait, que, « Depuis cette réunion », « toutes les principales plateformes » ont pris « des mesures pour retirer tout contenu qui leur serait signalé », « Et le nombre de messages appelant à la haine et la violence a diminué ».
Aujourd’hui Gérald Darmanin annonce qu’il allait de nouveau convoquer les cadres des plateformes de réseaux sociaux, « en fin de semaine, pour leur rappeler une nouvelle fois leurs obligations ». « Et si ce n’est pas le cas de façon structurelle, j’aurais l’occasion de rendre publiques les plateformes qui ne retirent pas les contenus d’apologie du terrorisme et qui appelle à la haine des juifs d’Israël. »
Le ministre de l’Intérieur déclaré qu’il laissait « encore quelques heures à ces plateformes pour répondre aux demandes de retrait de contenus et d’identification des auteurs de la part de la police ».
Depuis qu’il a racheté Twitter et qu’il a décidé d’en faire le royaume du free speech, Elon Musk s’est fait réprimander par les Nations unies, du contributeur du FEM, Antonio Guterres, boycotter par la Macronie et les annonceurs, ce qui a privé son réseau social de substantiels. La raison ? Le milliardaire s’est affranchi des campagnes #Verified et #NonàlaHaine mises en place par les Nations unies, qui sous prétexte de lutter contre les messages de haine et l’infodémie leur permettent surtout d’intervenir dans la modération des plateformes de réseaux sociaux. Dans un podcast du Forum économique mondiale diffusé le 26 novembre 2020, Melissa Fleming, la responsable des communications mondiales pour les Nations Unies et contributrice de l’Agenda 2030 du FEM était revenu sur la campagne Vérified mise en place par l’ONU pour lutter contre la désinformation. Elle expliquait comment les Nations unies ont recruté 110 000 bénévoles pour « faire remonter les informations scientifiques dans des formats optimisés pour le partage sur les réseaux sociaux ». Les tensions se sont encore accrues avec la mise en place du DSA, le texte qui régule les plateformes des réseaux sociaux en Europe.
La semaine dernière, le représentant américain, Mike Johnson, à mis en lumière des pratiques de censure liant Twitter au gouvernement fédéral avant qu’Elon Musk ne reprenne les rênes du réseau social, comme l’ont révélé les Twitter Files, qui évoquaient également le Virality project, un partenariat public-privée regroupant l’unniersité Stanford, les services de renseignements américains et au moins six grandes plates-formes Internet, qui s’est révélé être un plan de surveillance pan-industriel pour le contenu lié à Covid.
Aujourd’hui, Elon Musk a évoqué la « bataille » qui « se déroule entre les extinctionnistes et les humanistes ». « Une fois que vous le voyez, vous ne pouvez plus l’ignorer. »